Pelforth sera présent au Tour de France
avec une équipe cycliste de 1962 à 1968
et à partir de 1969 (suite à la législation sur les alcools)
uniquement avec la caravane publicitaire et les
animations
Le coureur le plus célèbre de l'équipe Pelforth fut Jan Janssen qui remporta la compétition en 1968. L'année d'après la société du quitter le Tour de France comme toutes les épreuves sportives compte tenu de l'interdiction faite aux boisons alcoolisées de sponsoriser les événements sportifs. La dernière apparition de la marque eut lieu lors des jeux olympiques de Grenoble en 1968.
Jan Janssen lors d'une épreuve contre la montre du Tour de France
Le Tour de France s’est couru par équipes nationales de 1930 à 1961 et de 1967 à 1968. Il s'est disputé par équipes de marques de 1962 à 1966 et de 1969 à nos jours.
Jan Janssen en 1966, embrassé par Groussard |
Jean-Marie Leblanc, avant de devenir directeur du Tour de France, porta les couleurs de Pelforth, cette brasserie située à deux pas de son domicile situé au 2 rue Franklin à Mons-en-Barœul !
Si Pelforth ne sponsorisera plus d'équipe cycliste après 1969, la marque restera présente dans la caravane du Tour de France, comme le montre les nombreux documents qui portent des dates postérieures.
La caravane publicitaire Pelforth du Tour de France
Pelforth a débuté sa présence dans le Tour de France en 1962. Des voitures décorées spécialement et des objets publicitaires étaient utilisés à cette occasion pour vanter la marque
Cet utilitaire Rapid avait sur sa plateforme arrière une magnifique main sculptée versant
dans un verre la célèbre bière brune.
Dans les vues précédentes l'inclinaison de la bouteille est peu logique pour espérer remplir le verre de Pelforth brune, une version plus vraisemblable (photo ci-dessous) remplacera ce premier modèle en 1965. Le côté de la camionnette portera l'inscription du slogan en vigueur : Pelforth pleine forme.
Mais en 1966 la canette reviendra dans une position anormale et étonnante. Par la suite le verre calice sera abandonné, ce qui permettra de laisser la bouteille dans une position beaucoup plus aérodynamique.
La caravane du Tour de France qui précédait les coureurs faisait partie des manifestations dites de street marketing. Une équipe d'animation avec notamment Alain Farelli et Jean-Pierre assuraient le show.
Cette publicité est parue dans le Miroir du Tour en 1967. La Renault Estafette jaune portant la bouteille de Pelforth 43 précède un Citroën 350N.
En 1974, Alain Farelli devant la caravane Pelforth. Le slogan est alors Pelforth : Boisson Fauve dans l'air du temps.
En 1974 la bouteille de Pelforth brune est installée dans un Peugeot J7
Ce side-car, avec une bouteille de Pelforth comme passagère, est pilotée - si l'on peu dire - par Eric Miazga en 1987.
Plusieurs véhicules de la caravane publicitaire Pelforth du Tour de France sont ici rassemblés. De gauche à droite des Peugeot 205 cabriolet, un side-car, une Peugeot 505 break et un Renault Trafic rouge.
Le Renault Trafic rouge avec la classique bouteille de Pelforth brune.
Publicités presse cyclisme et Tour de France
Souvenirs Pelforth du Tour de France
Lors du Tour de France, le Trophée Pelforth a donné lieu à la production d'une nombreuse création.
Plaque de la caravane Pelforth du Tour de France 1987 (collection personnelle © Jacques Desbarbieux)
L'équipe d'animation est toujours menée par Alain Farelli.
Rencontre avec une légende : Jan Janssen
Seuls deux Hollandais peuvent se vanter d’avoir réalisé le rêve de tous les cyclistes : gagner le Tour de France. Jan Janssen, qui l’a remporté en 1968, et Joop Zoetemelk, vainqueur en 1980, étaient présents jeudi au Salon du livre de sport à Landrecies près d’Avesnes-sur-Helpe. On leur a demandé de remonter le temps…
JAN JANSSEN :
- Votre premier vélo ?
« Je fréquentais une école technique à La Haye. Mon prof de bio avait un vélo de course à vendre. Cent dix florins : c’était une belle somme à l’époque. Je me suis inscrit dans un club, la première course je l’ai gagné, puis la deuxième… Je les gagnais toutes ! J’ai monté d’une catégorie et je gagnais toujours ».
- Mais d’où venait votre intérêt pour le cyclisme ?
« Le premier Tour de France qui démarrait de l’étranger, c’était en 1954, à Amsterdam. J’étais là pour voir le départ de la course. Je trouvais ça formidable ! Un de mes copains avait un vélo ordinaire, mais avec un guidon de course. Il m’en fallait pas plus pour savoir que je voulais me lancer dans les courses ! »
- Ce que vous avez fait…
« Ah que oui. J’ai commencé à pédaler partout où je pouvais. J’ai participé aux Tours d’Avenir de 1961 et 1962, la deuxième fois je suis arrivé 3e. Un jour, dans un restaurant à Montpellier, un homme en costard cravate vient me voir. Un chef d’équipe, il cherchait quatre coureurs pour l’équipe Pelforth-Lejeune-Sauvage. Ça tombait bien puisque je voulais faire du vélo en France, le berceau du cyclisme ! On m’a demandé de signer une feuille A4. En bas de la feuille il y avait un chiffre : 3 000. C’était le salaire mensuel. Malheureusement ce n’était pas des florins mais de francs belges » (rires). En 1963 j’ai gagné une étape du Tour de France et l’année suivante j’ai remporté le Paris – Nice… »
- Votre meilleur souvenir ?
« Quand j’ai gagné le Tour de France. Tu es là et tu vois ta femme qui attend votre deuxième enfant… C’est énorme ! Pour un cycliste c’est ce qui a de plus beau : gagner le Tour de France. Puis le Paris-Roubaix, que j’ai remporté en 1967. Les pavés, puis battre les meilleurs du monde au sprint. 1967 était ma meilleure année, j’ai gagné aussi le Tour d’Espagne. Pas facile, l’ETA était là, avec des clous et des alertes à la bombe. »
- Le pire ?
« Les chutes. Paris – Tours, je suis tombé juste avant l’arrivée. Dix jours d’hôpital. Puis le Tour de France 1963, juste après avoir remporté une étape. Quand tu rentres chez toi pour regarder tes camarades continuer la course, à la télé, ça fait mal… »
- Le cyclisme dans les années 60 et maintenant, incomparable ?
« Rien à voir. A l’époque les gens sautaient au-dessus des barrières pour demander un autographe. Autre exemple, au Tour, on parcourait 1 200 km de plus que les coureurs d’aujourd’hui. Nous, quand on n’avait plus rien à boire, on s’arrêtait pour remplir son bidon au robinet, aujourd’hui ils n’ont qu’à lever la main pour qu’ils soient servis. Puis les vélos, quand on les compare avec ceux d’aujourd’hui, c’était des vraies brouettes, mais tout le monde devait faire avec. Il y avait, dans ces années-là, encore un vrai esprit d’équipe. On sillonnait les routes ensemble. A vélo le jour et en voiture la nuit ! ça crée des liens, j’ai gardé le contact avec tout le monde ou presque. »
- En 1968 vous étiez dans la même équipe que celui qui deviendrait plus tard le directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc. Un souvenir de cette époque ?
« On était ensemble dans l’équipe Pelforth en ’68. Pelforth est une marque de bière. L’année suivante la publicité pour les boissons alcoolisées était interdite et on s’est retrouvé dans l’équipe BIC. Je me souviens du Tour de Majorque où je me suis mis derrière Jean-Marie pour le pousser un peu. Puis on m’a dit : comment est-ce possible qu’un gagnant du Tour de France donne un coup de main à un petit coureur. »
- Aujourd’hui vous les suivez encore, les courses ?
« Un peu, à la télé ou dans les journaux. Quand je suis sûr que ça va se terminer en sprint final massif je ne regarde que les dernières dix minutes. »
- Quand je vous dis : « Lance Armstrong » ?
« Le dopage a toujours existé, dans le cyclisme comme dans les autres sports. Dans les années soixante, c’était les amphétamines. J’avais un médecin, un Hollandais, il me donnait parfois des trucs en me disant « prend ça ». Je le prenais, sans savoir ce qu’il y avait dedans. Puis en 1965 les contrôles sont arrivés et on ne prenait plus que de l’eau de source. En Belgique ce n’était pas pareil, on ne comprenait pas comment faisaient les Belges pour pédaler aussi vite ! Je pense que le dopage est surveillé plus sévèrement dans le monde du cyclisme parce que c’est un sport très populaire. Le phénomène crée une distance entre les coureurs et le peuple et ce n’est pas bien. »
JAN JANSSEN :
- Votre premier vélo ?
« Je fréquentais une école technique à La Haye. Mon prof de bio avait un vélo de course à vendre. Cent dix florins : c’était une belle somme à l’époque. Je me suis inscrit dans un club, la première course je l’ai gagné, puis la deuxième… Je les gagnais toutes ! J’ai monté d’une catégorie et je gagnais toujours ».
- Mais d’où venait votre intérêt pour le cyclisme ?
« Le premier Tour de France qui démarrait de l’étranger, c’était en 1954, à Amsterdam. J’étais là pour voir le départ de la course. Je trouvais ça formidable ! Un de mes copains avait un vélo ordinaire, mais avec un guidon de course. Il m’en fallait pas plus pour savoir que je voulais me lancer dans les courses ! »
- Ce que vous avez fait…
« Ah que oui. J’ai commencé à pédaler partout où je pouvais. J’ai participé aux Tours d’Avenir de 1961 et 1962, la deuxième fois je suis arrivé 3e. Un jour, dans un restaurant à Montpellier, un homme en costard cravate vient me voir. Un chef d’équipe, il cherchait quatre coureurs pour l’équipe Pelforth-Lejeune-Sauvage. Ça tombait bien puisque je voulais faire du vélo en France, le berceau du cyclisme ! On m’a demandé de signer une feuille A4. En bas de la feuille il y avait un chiffre : 3 000. C’était le salaire mensuel. Malheureusement ce n’était pas des florins mais de francs belges » (rires). En 1963 j’ai gagné une étape du Tour de France et l’année suivante j’ai remporté le Paris – Nice… »
- Votre meilleur souvenir ?
« Quand j’ai gagné le Tour de France. Tu es là et tu vois ta femme qui attend votre deuxième enfant… C’est énorme ! Pour un cycliste c’est ce qui a de plus beau : gagner le Tour de France. Puis le Paris-Roubaix, que j’ai remporté en 1967. Les pavés, puis battre les meilleurs du monde au sprint. 1967 était ma meilleure année, j’ai gagné aussi le Tour d’Espagne. Pas facile, l’ETA était là, avec des clous et des alertes à la bombe. »
- Le pire ?
« Les chutes. Paris – Tours, je suis tombé juste avant l’arrivée. Dix jours d’hôpital. Puis le Tour de France 1963, juste après avoir remporté une étape. Quand tu rentres chez toi pour regarder tes camarades continuer la course, à la télé, ça fait mal… »
- Le cyclisme dans les années 60 et maintenant, incomparable ?
« Rien à voir. A l’époque les gens sautaient au-dessus des barrières pour demander un autographe. Autre exemple, au Tour, on parcourait 1 200 km de plus que les coureurs d’aujourd’hui. Nous, quand on n’avait plus rien à boire, on s’arrêtait pour remplir son bidon au robinet, aujourd’hui ils n’ont qu’à lever la main pour qu’ils soient servis. Puis les vélos, quand on les compare avec ceux d’aujourd’hui, c’était des vraies brouettes, mais tout le monde devait faire avec. Il y avait, dans ces années-là, encore un vrai esprit d’équipe. On sillonnait les routes ensemble. A vélo le jour et en voiture la nuit ! ça crée des liens, j’ai gardé le contact avec tout le monde ou presque. »
- En 1968 vous étiez dans la même équipe que celui qui deviendrait plus tard le directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc. Un souvenir de cette époque ?
« On était ensemble dans l’équipe Pelforth en ’68. Pelforth est une marque de bière. L’année suivante la publicité pour les boissons alcoolisées était interdite et on s’est retrouvé dans l’équipe BIC. Je me souviens du Tour de Majorque où je me suis mis derrière Jean-Marie pour le pousser un peu. Puis on m’a dit : comment est-ce possible qu’un gagnant du Tour de France donne un coup de main à un petit coureur. »
- Aujourd’hui vous les suivez encore, les courses ?
« Un peu, à la télé ou dans les journaux. Quand je suis sûr que ça va se terminer en sprint final massif je ne regarde que les dernières dix minutes. »
- Quand je vous dis : « Lance Armstrong » ?
« Le dopage a toujours existé, dans le cyclisme comme dans les autres sports. Dans les années soixante, c’était les amphétamines. J’avais un médecin, un Hollandais, il me donnait parfois des trucs en me disant « prend ça ». Je le prenais, sans savoir ce qu’il y avait dedans. Puis en 1965 les contrôles sont arrivés et on ne prenait plus que de l’eau de source. En Belgique ce n’était pas pareil, on ne comprenait pas comment faisaient les Belges pour pédaler aussi vite ! Je pense que le dopage est surveillé plus sévèrement dans le monde du cyclisme parce que c’est un sport très populaire. Le phénomène crée une distance entre les coureurs et le peuple et ce n’est pas bien. »
Le mémento Pelforth
du Tour de France 1962
du Tour de France 1962
Dans cette brochure du Championnat de France de Cyclisme des Professionnels, qui s'est déroulé dans les gorges de l'Ardèche, le 11 août 1968, figure cette publicité en page 2 (Document Jean Bielinski).
Jan Janssen du Groupe Pelforth Sauvage Lejeune |
Le parcours du Tour de France en 1962, la première année de présence de l'équipe Pelforth Sauvage Lejeune.