Autres brasseries

Les brasseries étaient très nombreuses au début du XXème siècle, de taille artisanale, voire même familiale. C'est ainsi qu'à Lille et dans ses environs on a pu dénombrer des dizaines de brasseries, dont certaines datant même du XVIIème siècle. Pour le Nord on a répertorié 110 établissements.

Il faudrait aussi ajouter les malteries, qui pouvaient être indépendantes ou attachées à une brasserie.




Historiquement, dans le Nord, les premières brasseries sont souvent nées dans des fermes qui possédaient à la fois, la surface nécessaire et naturellement les ingrédients pour la fabrication de la bière avec les céréales et l'eau. Compte tenu des quantités la consommation ne pouvait être qu'uniquement locale. Dans la Belgique voisine, ce sont les abbayes qui joueront un rôle prédominant.



Petit à petit on assistera, après une phase d'expansion assez rapide, à une lente diminution. Les premiers regroupements apparaîtront à l'occasion de mariages.

La première guerre mondiale entraînera destructions et réquisitions. Beaucoup de brasseries verront leurs installations démantelées pour la récupération des métaux et principalement du cuivre.




Au sortir du conflit, un certain nombre de brasseries ne se relèveront pas. D'autres profiteront des dommages de guerre pour se moderniser. Les progrès s'intensifieront, source de nouveaux rapprochements et l'on verra l'apparition des premiers grands groupes.

La deuxième guerre mondiale sera à l'origine d'un nouveau ralentissement de la production aggravé par le rationnement des matières premières.

A partir des années 50, de rapprochements en fusion, de rachats en regroupements, le nombre de brasseries ne cessera de se réduire. On voit apparaître quelques grandes structures : la Brasserie Excelsior, la Brasserie Pélican, la Brasserie Motte-Cordonnier, la Grande Brasserie Moderne Terken, la Brasserie La Semeuse.

Les modes de consommation vont également se modifier. On recherche des bières plus élaborées, qui sont bues chez soi et moins souvent au café. De ce fait, les brasseurs ont un marché de moins en moins captif, avec la perte de leurs réseaux traditionnels, puisque même la distribution à domicile se ralentira coïncidant avec l'apparition des grandes surfaces.

Actuellement, face à des groupes internationaux, tel Heineken à Mons-en-Barœul, on assiste à la (re)naissance de microbrasseries. Ce phénomène était apparu en Bretagne à l'occasion des Fest-noz.

Parfois il s'agit d'une niche bio comme pour la Brasserie de Villeneuve d'Ascq (bières des Moulins d'Ascq), beaucoup plus souvent sur le créneau des bières de spécialité : La Jenlain des Brasseries Duyck, La Choulette, La Chti, La Page 24, L'Angélus, La Grain d'Orge, etc.

Les Brasseries de Lille intra-muros

Il y avait dans les environs immédiats de la Brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul, plusieurs brasseries dans cette commune et dans Lille intra-muros. 

Ce sont la Brasserie de la Louvière au 65 de la rue de la Louvière qui deviendra la Brasserie Maes, la Brasserie du Coq Hardi au 45 rue de la Louvière, la Brasserie des moulins au 56 rue Pierre Legrand, la Brasserie G. Rogeau au 216 rue Pierre Legrand, la Brasserie des bières des Cigognes au 79 rue de Rivoli, la Brasserie Bellevue au 71 rue Belle-Vue, la Brasserie Corman au 2 rue Bernos, la Brasserie Saint-Maurice au 216 rue du Faubourg de Roubaix, et enfin la malterie de la Semeuse au 186 rue du Faubourg de Roubaix (la Brasserie se trouvait à Hellemmes). Toutes ces entreprises ainsi que quantité d'autres ont disparu.


La Brasserie du Coq Hardi au 45 rue de La Louvière était une des plus proches de celle de Mons-en-Barœul. Une rue où se trouvait aussi la Brasserie de La Louvière.

La Brasserie St Maurice

Fondée en 1874, la Brasserie Saint–Maurice était installée aux 198 puis 216, 218 rue du Faubourg de Roubaix. Elle appartenait à la famille Dupont Lefer. 




Elle était spécialisée dans la fabrication de bières bourgeoises, ce qui signifiait que les riches bourgeois pouvaient y apporter leurs propres céréales sélectionnées pour une fabrication spéciale.



En 1922, elle prend le nom de Brasserie La Gauloise, puis en 1926, celui de Brasserie Coopérative La Semeuse, en s'associant avec la Brasserie Lefebvre Couplet d'Hellemmes. 


Sur cette facture, qui date du 28 octobre 1899, l'adresse de la Brasserie Dupont-Lefer est le 198 rue du Faubourg de Roubaix

Le bâtiment de la malterie qui existe toujours a été magnifiquement rénové par le lycée Ozanam (photo ci-dessous).  


La Brasserie Lefebvre Couplet ou Brasserie St Eloi

En 1820, on produisait déjà de la bière à Hellemmes. En effet, la Brasserie Cavrois s'était installée à l'emplacement de l'ancienne ferme Vanderstraiten, Chemin de Tournai.


En 1888, les brasseurs Lefebvre Couplet Dupont reprennent la Brasserie Cavrois. Ils construisent sur les fondations de l'ancienne brasserie, située rue Sadi Carnot, un immeuble à usage d'habitation et de bureaux, que l'on voit encore aujourd'hui après quelques transformations.
Ils donnent à l'ancienne Brasserie Cavrois le nom de Brasserie de Saint Eloi. 
Elle fusionnera en 1922 avec la précédente la Brasserie de Saint Maurice des familles Dupont et Lefer. 


La nouvelle société prend la raison sociale de La Gauloise, mais en change rapidement - sans que la raison en soit connue - pour devenir la Brasserie La Semeuse, en 1926.


La Brasserie Belle Vue

Fondée en 1880, la Brasserie Belle Vue à Lille Fives,  de Bouillet-Bigo au 71 rue Belle Vue, fusionne avec Vanderhaghen en 1926. Elle cesse de brasser en 1940 devenant un simple dépôt de boissons.


Jules (dit Charles) Bouillet, brasseur à Fives, était né le 24 août 1853 à Tourcoing. Décédé en 1929 à l'âge de 76 ans, il s’était marié le 14 avril 1887 à Lille avec Marie Bigo, née le 5 juin 1865 et décédée le 10 février 1942 à l'âge de 77 ans.


La Brasserie d'Arcole Binault-Vandenperre ou de Wazemmes

La Brasserie Binauld et Vandenperre, située au 11 bis rue d'Arcole et au 6 rue d'Austerlitz à Lille, fonctionna de 1887 à 1940 en produisant l'Excella en blonde et brune.



La Brasserie Florent-Binauld, rue d'Arcole à Wazemmes. 

Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France


En 1894 Mme Binauld demande l'autorisation d'établir une brasserie malterie occupant alors des bâtiments situés à l'angle des rues d'Arcole et de l'hôpital Saint-Roch. Elle en confie les plans à l'architecte Cannissié. La brasserie s'étendait jusqu'à la rue d'Austerlitz. L'ensemble a été détruit en 1991.


Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France



La Brasserie La Lilloise

La Brasserie et Malterie La Lilloise, située au 55 rue Nationale, fut fondée par Stéphane Tartarat le 13 août 1898. Elle fut mise en conformité le 11 mai 1910 mais ne redémarrera pas à l'issue de la première guerre mondiale.




La Brasserie Coopérative de l'Avenir

La Brasserie Coopérative de l'Avenir était installée aux 16, 18 et 20 rue d'Aguesseau et au 266 rue Pierre Legrand. Elle était spécialisée dans les bières fortes et extra fortes vendues en litre et en fût de toutes contenances à partir de 25 litres. L'administrateur était à cette époque Maurice Watel. L'estaminet de la brasserie tenue par G. Dennequin est visible sur la seconde photographie. 


Vue extérieure de la Brasserie " L'Avenir "


L'entrée de la Brasserie " L'Avenir "

Le siège social de la Brasserie de l'Avenir était au 16 à 20 rue d'Aguesseau. Outre l'annexe déjà citée au 266 rue Pierre Legrand, il y avait deux autres sites au 53 à 61 rue de la Marbrerie et au 60 rue Faidherbe à Hellemmes.

La Brasserie de l'Avenir était elle-même issue de la réunion des Brasseries Desnoulez, Petit et Derieppe (voir ci-dessous).


La Brasserie " L'Avenir " située 16, 18 et 20 rue d'Aguesseau et 266 rue Pierre Legrand à Fives-Lille était une Coopérative ouvrière de production.


Le Tabac-Buvette des familles Brugmans et Salomé commercialisait les bières de la Coopérative l'Avenir, dont une bock titrant à 5°5.


Sur l'imposte de ce café figure le nom de Victor Lelièvre, maire de Mons-en-Barœul, qui avait exploité avec son épouse Adélaïde Fiefvet cet estaminet situé rue Daubresse-Mauviez (actuelle rue du Général de Gaulle) à l'enseigne de La Coopérative de l'Avenir, rappelle qu'il fut un des fondateurs de cet établissement.

La Brasserie Petit

Elle fusionne en 1870 avec la Brasserie Desnoulez pour former la Brasserie de l'Avenir dont le siège sera à Lille, rue d'Aguesseau.

La Brasserie Desnoulez

Elle était située rue Faidherbe à Hellemmes, à l'emplacement du Fronton. Elle a été remplacée par le Vin des Rochers. Elle fusionne en 1870 avec la Brasserie Petit pour former la Brasserie de l'Avenir. Connue aussi sous le nom de Brasserie-Malterie Saint Michel d'Auguste Desnoulez et Marie Arnould.


Marie Arnould, veuve d'Auguste Desnoulez, décédera en 1925.

La Brasserie Derieppe

Située rue Raspail, elle s'intégrera après 1870 dans le groupe L'Avenir dont faisaient déjà partie les Brasseries Desnoulez et Petit.


On trouve la trace d'une autre Brasserie Derieppe au 3 rue Voltaire à Mons-en-Barœul au nom de Maurice Derieppe.

La Brasserie Spriet

 

Signalée en 1898, comme étant implantée dans l'îlot compris entre les rues Testelin, Kléber, Denis-Cordonnier et Raspail.


La Brasserie G. Rogeau

 

Installée au 216 rue Pierre Legrand à Lille Fives, devient la Brasserie St Georges en 1905, puis la Brasserie St Georges et Lampson à partir de 1934. Elle cesse de brasser, avec la guerre, en 1940. Cette Brasserie commercialisait la Black bull ainsi que les marques Comète et Slavia d'une autre Brasserie.




La Brasserie E. Cornil

 

La Brasserie Cornil des bières des Cigognes avait ses entrepôts au 79 Rue de Rivoli à Lille. Il s'agissait des anciens établissements Alcover, situés au 21, 23 Rue de Rivoli à Lille Fives. Elle commercialisait les bières de la Couronne, une Super Blonde et une Brune Extra.




La Brasserie de La Louvière

Située au 65 rue de la Louvière, dans le quartier de Lille Saint Maurice des Champs, la Brasserie de la Louvière deviendra la Brasserie des frères Maes, puis la Brasserie Maes. On y remarquait une cheminée datée de 1897 et un curieux fronton à tête de cheval au niveau des écuries.



Les deux frères Maes, Jules et Henri, avaient créée cette brasserie juste après leurs mariages respectifs. Leurs spécialité était la Stout Alliance d'Alsace, une bière irlandaise au goût puissant. Joseph, le fils d'Henri prendra la succession jusqu'en 1972, date de la disparition de la Brasserie.


A la place de cette brasserie est maintenant installée une Polyclinique qui a conservée le nom de La Louvière. Il resterait de cette brasserie – outre la bière éponyme qu’on consomme encore – une cave en briques située sous la pelouse de la clinique.



La Brasserie de La Louvière et la Brasserie Maes fabriquaient la Stout Alliance, l'Alliance Pale Ale et la Bock Louv.

La Brasserie du Coq Hardi

C'est en 1892 que les trois familles Pruneau, Scrieff et Pollet avaient choisi de s'installer dans cette même rue de La Louvière, pour créer la Brasserie du Coq Hardi, une des dernières à avoir cessé son activité. 


On la connaît initialement sous le nom de Brasserie de Loingeville. En 1902, c'est la Brasserie Pottier Frères, devenue en 1905 la Brasserie Maurice Pottier. C'est en 1910 qu'apparaît le nom Brasserie du Coq Hardi A. Beylemans et Cie, et en 1946 celui de Brasserie du Coq Hardi, SARL Beylemans. Installée au 45 (ou 23 selon les sources), elle proposait, entre autres, des bières à fermentation basse. 


Les brasseurs Pollet et Beylemans habiteront la rue de la Louvière. La brasserie était conçue en cascade, du grenier pour les grains, à la cave pour les produits finis. La Brasserie du Coq Hardi produisait au départ de la bière en litres, en 25 cl et en fûts. 




C’est en 1972 que le rapprochement se fit avec le troisième groupe belge, en effet les nouvelles techniques de brasserie exigeaient une très grande surface au sol.
Elle fut absorbée par la Brasserie Haacht en Belgique, à l'origine la laiterie Haecht ce qui explique l'ancienne orthographe. Cette société, basée à Boortmeerbeek, commercialise toujours la marque Coq Hardi, la bière qui ragaillardit.


En 1980, elle brassait encore 60 000 hectolitres par an essentiellement des bières belges spéciales, blanches brunes et ambrées.


Sa démolition en 1986 demanda de grands moyens, car les énormes cuves pour le brassin et la fermentation étaient installées sur d'imposantes fondations. A sa place, sur les 13 000 , l'architecte Delmazure réalisa la résidence du Parc Monceaux et ses 227 logements.


La cour intérieure de la Brasserie du Coq Hardi avec le vitrail




La Brasserie Haacht continue de commercialiser la Coq Hardi. Ses autres bières sont : la Rince-Cochon



Un piquet de grève dans la cour de la Brasserie du Coq Hardi


La Brasserie Boissau

Située à Helesmes* (près de Douai) et non pas à Hellemmes cette Brasserie fabriquait une bière blonde de fermentation haute et basse. Son logo était celui d'une étoile à 5 branches des brasseurs, qui était rouge comme celle de la Brasserie Heineken. 
*Merci à Jacques Bauregard pour cette précision


La Brasserie Salembier Frères


Cette brasserie commercialisait une bock 3 couronnes et était concessionnaire exclusif pour la France de la bière de luxe Saint Michel Cordon blanc.

La Brasserie Excelsior

La Grande Brasserie Coopérative de Lille (GBL), au 112, 114 Boulevard Montebello, qui a été fondée fin 1907 par Henri Jooris, produisait de la bière de fermentation haute. Henri Jooris, qui avait hérité de son père la GBL, cumulait les fonctions car il était aussi Président fondateur de la boulangerie L'Indépendante et dirigeait, entre autres, le club de football l'Olympique lillois, ancêtre du L.O.S.C., le Lille Olympique Sporting Club. Le symbole du V de la Brasserie Excelsior figura longtemps sur les maillots des joueurs.


Située, entre les rues Alfred de Vigny, Bonte-Pollet et le boulevard de la Moselle, la Grande Brassserie occupait 30 000 m².


Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France

Après la Première Guerre mondiale et l'occupation des locaux, la Brasserie Coopérative de Lille se développe et investit dans du matériel pour la fermentation basse.
En 1919, grâce aux dommages de guerre et à la coopération de 45 brasseurs, elle devient l'une des mieux équipées de France.
La Grande Brasserie de Lille (GBL), dite Brasserie Excelsior, est aussi connue aussi sous l'appelation Brasserie Centrale du Nord de la France (BCNF).



En 1954, elle rachète la Grande Brasserie des Flandres Delahaye-Degruson.




Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France


En 1983, elle est elle même rachetée par le groupe BSN et s'appelera la Grande Brasserie Koënigsbier. Elle sera détruite en 1989.



Les bières produites sont : 51 Excelsior, Aiglor, Arbonoise, Bavaro, Bière Bock, Bière de la Ducasse, Bière de Luxe, Cigogne, Coq Hardi, Delis, Fiesta, Excel, Excel Scotch, Excel Stout, Excelsior Bock, Excelsior Pils, Excelsior Pilsen, Excelsior Scotch, Export Monopole, Fiesta, Helbrau, Imperia, Koënigsbeer, Koënigsbier, Koenigs Export, Kreus Lager, Lion’s Scotch, Lion’s Stout, Loewen Pils, Ludwik Pils, Ludwik 59, Mini Ducasse, Perle, Prinzen Brau, Royal Eagle, Saphir, Spalt, Spéciale Ambrée, Super Koënigsbier.

La Brasserie Rouzé

Juste à côté de la Brasserie Excelsior, au 42 Boulevard Montebello, la Brasserie Malterie Rouzé a été créée en 1877. Elle deviendra la Brasserie Hennion avant de cesser son activité en 1935.




La Brasserie du Palais Rameau Ed. Delepoulle


Spécialisée dans les bières bourgeoises. La Brasserie Flament fondée en 1860 fiut reprise par Ed. Delepoulle en 1902 puis par Lefebvre et  Logier de 1926 à 1935. Connue sous le nom de Brasserie du Palais-Rameau et du Sacré-Cœur 41 rue de la Fontaine Delsaux et 13 rue Boucher de Perthes.

La Brasserie Georges Denys

On trouve sa trace au 55 rue de Douai


La Brasserie Delahaye


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

C'est l'ancienne Brasserie, malterie dite Brasserie malterie Desprets Lengagne qui deviendra la Brasserie Delahaye. Elle était installée au 252 Boulevard Victor Hugo. Construite entre 1865 et 1871. En 1901, Emile Delahaye associé à Henri Degruson la rachète et la nomme Grande Brasserie des Flandres. En 1934 Jacques Delahaye, le frère d'Emile les rejoint. Elle est rachetée en 1954 par la Grande Brasserie de Lille Excelsior.


Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France





Un article paru dans la Voix du Nord le jeudi 12 octobre 2023

La Brasserie des 3 Molettes


Cliché de Jean-Michel Périn © Région Hauts-de-France

Au 2 bis, 4 et 6 rue des Trois-molettes, s'était installée la Brasserie Delesalle Lemaître avant l'année 1892 qui deviendra la Brasserie Watine et Cie en 1900 puis la Brasserie Fauvarque. Elle est détruite en grande partie en 1970.


Cliché de Jean-Michel Périn © Région Hauts-de-France

La Brasserie La Semeuse

La malterie de la Semeuse était située au 186 rue du Faubourg de Roubaix. La Brasserie se trouvait à Hellemmes, au 236 rue Sadi Carnot.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

La Brasserie Coopérative La Semeuse est née en 1922 de la fusion des deux brasseries : la Brasserie Dupont Lefer à Lille, dans le quartier Saint-Maurice et la Brasserie Lefebvre Couplet à Hellemmes. Elle prendra dans un premier temps le nom de La Gauloise pour devenir La Semeuse en 1926. La partie la plus ancienne encore visible date de 1866.


En 1905 la brasserie est agrandie. En 1930, 1954, 1960 et 1965 des bâtiments sont construits. La brasserie reste entre les mains des descendants des fondateurs jusqu'en 1985, date de son entrée dans le groupe JFB. En 1988 la brasserie est rachetée par le groupe Saint-Arnould. Avec la Brasserie Facon à Pont de Briques, elle rejoint la Brasserie de St Omer. L'usine cesse toute activité en 1992. Les bâtiments sont actuellement désaffectés. En 1927 la bière de fermentation haute était conditionnée en bouteilles. En 1946 la production s'élevait à 100 000 hectolitres de bière de fermentation basse, en 1956 à 125 000 hectolitres.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Désaffectée, une partie des locaux est démolie en partie pour laisser la place au commerce Penny Market, alors que le rez-de-chaussée de la tour sera occupé par le commerce Eldy.


Le hangar, ainsi que la cour, compris entre les rues Joseph-Bara, Vanderstraeten et Ferdinand Mathias a été repris par la société La Trocante. Le hangar compris entre les rues Ferdinand Mathias, Paul-Bert, Voltaire et Salembier a été acquis par M. Debruyne, carrossier. Le potentiel restant actuellement représente 2 400 m² habitables, des garages en sous-sol et un local d'environ 800 m² en sous-sol.



La Brasserie Masse-Meurisse


La Brasserie Masse-Meurisse aurait été fondée au XVIIe siècle ! Elle s'installe au 114 rue de la Barre en 1752, sa production s'arrêtera en 1960. Son symbole était un ours buvant une bière.





Parmi les productions de la Brasserie Masse-Meurisse on trouve la supra bock, l'extra fine, la bière de luxe et la noire.

La Brasserie d'Emile Vandame

La Brasserie d'Emile Vandame, ou Vandame Frères était située rue de la Vignette, ce qui donnera le nom d'une de leur bière. Deux autres sites existaient rue Ovigneur et Place Jacquart et Gentil-Muiron.



La Brasserie Vandame Frères était connue aussi sous les noms de Brasserie Saint Mathias ou Brasserie de la Vignette (car située rue de la Vignette). A son origine en 1859, c'était la Brasserie Béghin. Elle a été détruite durant la première guerre mondiale.


Deux cartes postales représentent cette Brasserie avec le nom mal orthographié



Ci-dessus, la Brasserie Vandame (avec l'inscription Leroy de la nouvelle activité) visible Place Jacquart à l'angle de la future avenue Kennedy. 

La Brasserie St Roch de Joseph Vandame


Elle fut créée en 1865. Installée square Dutilleul et rue de Tenremonde. Son logo reprend soit les outils du brasseur. La cessation approximative se situe vers 1950.


Sur cette étiquette figure le monogramme de Joseph Vandame avec ses 2 initiales entrelacées.



Sur le bock figure le mot Ryssel, qui signifie Lille en flamand





Le Café Hôtel de France de Jules Favier situé au 23 rue des Buisses à Lille commercialisait les bières de Joseph Vandame

La Brasserie des 3 Moulins ou Corman Vandame

La commune de Moulins naît de la partition de la commune de Wazemmes : elle est alors couverte de moulins qui lui donnent son nom. La brasserie y voit le jour dans la première moitié du XIXe siècle, au 47, 49 rue d'Arras.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Avant d’être dédié à l’activité brassicole, il semblerait que le site ait été destiné à la fabrication d’huile. En 1881, Narcisse Corman-Vandame y entreprend d’importants travaux de modernisation. La brasserie connaît alors un essor important : entre 1888 et 1891 la production de bière passe de 8 000 à 22 000 hectolitres par an. On y brasse des bières bourgeoises de fermentation haute, primées à de nombreux concours. Les travaux de reconstruction engagés entre 1885 et 1892 modifient l’ordonnancement des lieux, avant l’installation d’un nouveau matériel de production. La brasserie des Moulins est alors citée comme un établissement modèle.

La brasserie des Moulins fait face à une situation économique difficile à la fin du XIXème siècle. Une seconde crise atteint le secteur durant l’entre-deux-guerres. Le site de Moulins cesse peu à peu son activité après 1934. A cette date, le propriétaire de la brasserie des Moulins s’associe avec une brasserie de Fives où il transfère l’outil de production.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Abandonnée jusque 1952, la brasserie devient à cette date un magasin de meubles. En 1997, la destruction du site est évoquée à l’aune d’un programme d’élargissement de la rue Dupetit-Thouars. La mobilisation autour de cet édifice emblématique du patrimoine lillois amène à reconsidérer le projet. Restaurée et transformée en maison Folie à l’occasion de Lille 2004 - Capitale européenne de la culture, l’ancienne brasserie des Moulins est aujourd’hui un équipement culturel phare de la ville.

Cette brasserie est connue aussi sous le nom de Brasserie Richebé du nom d'un ancien propriétaire, Louis Richebé maire de Fives de 1815 à 1858. A son décès c'est son fils Adolphe qui reprit l'entreprise avec son épouse Virginie Delobel.





Au 56 rue Pierre Legrand, cette Brasserie a été fondée en 1715. Elle appartenait aux familles Hoffman, Wallart et Cie. Cette très ancienne maison ne survécut pas à la restructuration des années 50.




Narcisse Corman en 1883, le 3ème à partir de la gauche



La Brasserie des Moulins en 1895


La Brasserie Wetzel et Lezaire


Dite Brasserie de la société Marie Madeleine, au 28 rue des Tours, elle était gérée par les familles Wetzel et H. Lezaire.

La Brasserie Pélican

Cette brasserie était située rue Charles de Muyssart à Lille avant son transfert et sa fusion avec l'ancienne Brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul. C'est sous Napoléon III en 1863, que fut fondée, dans le quartier Vauban, la Brasserie Le Pélican.
La Brasserie Boucquey, qui, en 1920, prit le nom de Brasserie du Pélican, était issue de l'association de trois brasseurs : Raoul Bonduel, Louis Boucquey et Armand Deflandre.
Jusqu'à la Guerre 14-18, on y fabriquait de la bière de fermentation haute et la production variait entre 10 000 et 20 000 hectolitres par an. La grande Guerre infligea à l'usine des dommages tels qu'il fallut la rénover.


C'est alors que fut décidée la transformation en brasserie de fermentation basse avec l'aide de techniciens éprouvés et d'un matériel qui en fit une des usines les plus modernes du continent.


Puis Pelforth pour faire face à son extension décide de s'installer à Mons-en-Barœul dans des locaux ultra modernes.

En avril 1983 les abords ont été dégagés, le quartier est bouclé, les volets sont fermés, le dispositif est en place. Une explosion sourde et 350 tonnes d'explosifs détruisent la bâtisse. Le château de fer, de briques, de ciment s'effondre sur place... Sur la cheminée était inscrite sa date de naissance, 1863.

Haute de 35 mètres, elle se tenait bien droite dans le ciel. Elle est tombée le 28 avril 1984, noblement , peu avant midi, alors que le soleil venait de trouer les nuages.


La Brasserie Boucquey

La Brasserie Boucquey, rue d'Isly à Lille, est l'ancêtre de la Brasserie du Pélican. La photographie est prise en 1906, vraisemblablement lors de la cérémonie de départ du directeur un certain Monsieur Degbomont. Il s'agit probablement de l'équipe d'encadrement.


Louis Boucquey dirigeait à Lille, une malterie et une brasserie familiale, qui avait été fondée en 1863 dans le quartier Vauban par son grand père Louis Boucquey de Castekaer. En 1920 avec ses deux associés, Armand Deflandre et Raoul Bonduel, il crée la Brasserie du Pélican.


La Brasserie Dannay-Maes


Elle était située près d'un bras de la Deûle aux n° 22, 24 et 29 quai du Wault à Lille.

La Brasserie Pruvez 

Elle se situait au 35 rue d'Isly. Ce document de 1894 sur la brasserie d’Isly encore appelé du nom de son propriétaire brasserie Pruvez, on découvre la livraison de bière stérilisée en bouteilles ou en futs de toute contenance. 


La Brasserie Gourlet

De la Brasserie Gourlet, au 147 rue Nationale à Lille, sortait la Stout Alpha.


Les Brasseries de Roubaix

La Brasserie Bossut

C'était une malterie dite Brasserie malterie Bossut Frères, située au 44 rue Hoche, encore appelée Brasserie du Pile. Créée en 1890 elle fermera en 1950. La Super Pile titrait 6°.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France


La Grande Brasserie Moderne et la Brasserie Terken

Au début la malterie dite Brasserie malterie de l'Union, puis Grande Brasserie Moderne (GBM), située 3 quai d'Anvers


En 1920, trois brasseries roubaisiennes : La Brasserie de L'Union, la Brasserie l'Alliance Tourquennoise connue aussi sous le nom de Brasserie de l'Union Tourquennoise et la Brasserie Coopérative Jean Ghislain décident de fusionner et prennent comme nom : GBM pour Grande Brasserie Moderne. La brasserie prendra le statut SCOP et le gardera jusqu'à sa disparition en 2004, après une reprise en 2002.

La distribution des produits de la brasserie à l'origine reposait sur deux formes complémentaires, un réseau de bistrots sur les communes environnantes, mais surtout sur la livraison à domicile des particuliers adhérents à la SCOP. L'arrivée de la grande distribution amène la disparition de la livraison à domicile, la brasserie devient producteur de bières sous marque distributeur tout en gardant ses productions originales, principalement des bières de garde. 



En 1989, la Grande Brasserie Moderne prend le nom de son produit phare et devient la Brasserie Terken, et tente de se positionner sur les bières de garde plus valorisées. Mais la taille de l'entreprise, première brasserie indépendante de France, est trop importante pour les volumes de ce créneau. L'effectif passe de 600 salariés à 300 salariés, puis en 2000, 80 nouveaux salariés sont licenciés, après la reprise en 2002 après cessation de bilan par Covinor, l'effectif continue à diminuer et le 27 février 2004, la Brasserie et ses 165 salariés est liquidée par le tribunal de commerce de Roubaix-Tourcoing.


La Brasserie Salembier

Au 1 rue d'Oran, Brasserie Salembier Lesne puis Salembier père et fils dite Brasserie du Beaurepaire, connue également sous l'appellation Dazin Frères, avec les productions Bock Flamand, Ménage et Bière Bock.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France


La Brasserie de l'Union Roubaix Tourcoing (URT)


Il s'agit d'une coopérative fondée en 1907 qui arrêtera sa production en 1950. Installée au 33, 39 et 62, 84 rue Meyerbeer à Roubaix, dans une rue limitrophe de Tourcoing, elle sera reprise en 1957 par la Brasserie Nord-Lorraine avant d'être intégrée dans la Société Européenne de Brasserie (SEB) en 1966.


Ci-dessus la grande salle de la Brasserie de l'Union Roubaix Tourcoing lors de l'Exposition Internationale du Textile en 1911 à Roubaix, qui s'était déroulée dans l'enceinte du Parc Barbieux (voir le site www.roubaix1911.blogspot.com)



Le Bock Meyerbeer, du nom de la rue où était située la Brasserie de l'Union Roubaix Tourcoing, était décliné en Triple Brune de Luxe, Triple Blonde de Luxe et Bière double Extra-Fine.

La Brasserie du Fresnoy

Située 81 rue de Rome, la Brasserie du Fresnoy commercialisait la Bock du Fresnoy, la Cérès, la Choice Stout et la double blonde du Fresnoy.



La Brasserie des Débitants Réunis

Elle deviendra par la suite la Brasserie Deher. Elle a été fondée en 1904 et fermera ses portes en 1985. Les marques fabriquées par cette brasserie sont la Deher bock, brau, gold, pile, scotch, export, spéciale et la oldeher's beer.



Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France



La Brasserie du Fontenoy

Au 117 rue du Fontenoy, la Brasserie du Fontenoy commercialisait les marques Triple Brune et Spéciale Forte.


La Brasserie Duthoit

Une étiquette avec la statue de la Liberté pour sa bière Bock Rubis Lux.


La Brasserie Heffinck

Au 2 rue des Anges à Roubaix, la Brasserie Heffinck produisait la Bock des Anges, une Reine des bières en deux variétés Spéciale et Brune.


La Brasserie de l'Union St Amand

Située au 13 rue Copernic, on y fabriquait la Bock Idéal Brune.


Les Brasseries de Tourcoing

La Brasserie du Tilleul

Cette Brasserie de forme coopérative, était située au 28 de la rue du Tilleul, qui est à l'origine de son nom. On y brassé l'Export Impérial, une bière de luxe titrant 5° et la Brunor, type Munich, une bière de grand luxe.




La Brasserie Saint Paul

Au 341 rue de Gand à Tourcoing, la Brasserie Saint-Paul commercialisait une bière Bock Saint Paul du genre Pilsen.


La Brasserie Coopérative du Virolois

La Brasserie Coopérative de Tourcoing Le Virolois fabriquait une Spéciale Brune Alsacia.


Les autres Brasseries de la métropole lilloise

Les Brasseries de Croix

La Brasserie Coopérative de Croix

D'après l'annuaire des brasseurs de 1946, la Brasserie Coopérative de Croix aurait été fondée en 1899, au 1, 3 et 5 rue de Tourcoing. L'atelier de fabrication aurait été reconstruit après 1920. La brasserie cesse de fonctionner dans les années 1950. Actuellement elle est désaffectée. En 1926 la capacité de production atteignait entre 35 000 et 100 000 hectolitres de bière de fermentation haute. En 1946 la brasserie produisait 30 000 hectolitres de bière de fermentation haute dont 10% en fûts et 90% en bouteilles.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France


La Brasserie Cambier

Les Brasseries de Lomme

La Brasserie Marcant

Fondée en 1872, on trouve son nom pour la première fois dans l'annuaire de Lille en 1910, au 186 rue de Lille. Puis sous le nom de Brasserie de Saint Hubert à partir de 1926. Les propriétaires à l'époque sont Jules et Albert Marcant et l'adresse est différente aux 413 et 415 avenue de Dunkerque avec une malterie et un négoce de boissons. Parmi la production de 20 000 hectolitres en fermentation haute, on trouve la bière Iris bock et Iris bock de luxe. Elle devient SARL en 1935. En 1947 la production est passée à 50 000 hectolitres. Elle ferme vers 1950.



La Brasserie Fréteur frères

La Brasserie Fréteur était située à 59160 Capinghem-Lomme, créée vers 1880, elle cesse son activité en 1972. On y brasse la Freteur, la Dorf et la Bourgeoise. A l’origine c’était la Brasserie Versmée à laquelle succédera la Brasserie Vanhille-Piat jusqu'en 1902, puis ce fut la Brasserie Freteur frères avant de devenir la Brasserie du Calvaire jusqu'en 1950, d’où le nom de Brasserie du Calvaire de Lomme, Fréteur frères. Parmi les fabrications on note une bière de table, la double porteur, le petit bock et l'hercule.




La Brasserie H. Rommès-Proot

Située au Marais de Lomme la Brasserie de H. Rommès-Proot produisait les bières Bock Lommois (étiquettes rouge et verte) et une blonde supérieure (étiquette bleue).


Les Brasseries de Lambersart


Les Brasseries de Loos-lez-Lille

La Brasserie de Charles Peucelle


La Brasserie Fruleux


La Brasserie Lezaire


La Brasserie Mortreu


Les Brasseries de Marquette-lez-Lille

La Brasserie Fiévet (XVIIIe siècle) 


Au 18 rue du Pont de l'Abbaye, une première brasserie aurait été fondée en 1741 par les moines de l'abbaye voisine. Elle produisait une bière " Aux dames ". Interrompue lors de la Première Guerre mondiale l'activité de la brasserie ne reprend pas, mais l'usine est convertie en négoce de vins. Actuellement une grande partie de l'atelier est détruite. En 1920 la brasserie produisait environ 19 000 hectolitres.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Les Grandes malteries modernes

Malterie dite distillerie Lesaffre-Roussel et Bonduelle-Dalle
Au 90 rue de Lille, une distillerie de grains aurait été installée sur le site en 1853 par MM. Louis Lesaffre-Roussel et Louis Bonduelle-Dalle. Au début du XXe siècle une nouvelle activité est développée en parallèle à la distillation : la fabrication de levure. La production d'alcool de betteraves cesse en 1914-1918 pour reprendre ensuite après des travaux d'aménagement. En 1923 la distillation est abandonnée au profit de la fabrication de malt pour les brasseries. A la suite des destructions liées à la Seconde Guerre mondiale les installations sont agrandies et améliorées. Actuellement les Grandes Malteries Modernes constituent une filiale de la société Lesaffre. En 1901 la production d'alcool de betteraves s'élevait à 6013 hectolitres. De 1923 à 1926 la production de malt passe de 3 000 à 5 500 tonnes. Aujourd'hui la production avoisine les 500 000 tonnes annuelles.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

La Brasserie des Alliés

La Brasserie des Alliés, fondée en 1720, se trouvait au 18 rue du pont de l'abbaye. En 1933, la Société  Magenta Epernay (SAME) s'y installa car les caves à deux étages très bien construites et solides se prêtaient parfaitement à la conservation du champagne. D'abord locataire des lieux la SAME devint propriétaire en décembre 1952.
Jouxtant cette brasserie, le cabaret du pont de l'abbaye, déjà existant sur le plan de 1668 (réf. A.D.N. 33H106 LILLE 34) était tenu en 1790 par Etienne Bonverne, le premier maire de Marquette
.

La Brasserie des Alliés au 18 rue du Pont de l'Abbaye et Evrard au 12 rue Saint Antoine commercialisait la même bière Bock Supérieure de la porte de l'Abbaye de Marquette.


Les Brasseries de Phalempin

La Brasserie Desmazières

La Brasserie malterie, sise au 9 rue Charles de Gaulle aurait été fondée vers 1890 par la famille Desmazières. Une plaque de l'usine Meura de Tournai en Belgique et une plaque de la société strasbourgeoise de construction mécanique de Lunéville (54), placées dans la salle de brassage, portent la date de 1909. La brasserie fonctionne jusqu'en 1940. Actuellement elle est désaffectée. Sont en place : une cloche à air comprimé, des rails pour le transport des tonneaux, un four industriel à chauffage à feu nu Dupont-Préseau de Valenciennes (59), une bâche à eau pouvant contenir 10 000 litres d'eau placée sur le toit. La brasserie employait 5 ouvriers.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France 

Les Brasseries de Roncq

La Brasserie Lannoy Dupont

Une demande d'autorisation d'établir une brasserie, au 414 rue de Lille, émanant de M. Lannoy Dupont, originaire de Belgique, est déposée en 1881. En 1917 l'usine cesse momentanément de fonctionner pour cause de pillage. L'activité reprend après-guerre jusqu'à la conversion de la brasserie en dépôt et négoce de boissons par Eugène et Joseph Torris.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

La Brasserie Vienne

Malterie, usine de boissons non alcoolisées dite Brasserie malterie Vienne, puis Cuisinier, puis Ghestem, puis Leys Verschave, puis Leys Catteau ; usine de boissons non alcoolisées Leys Catteau.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France


Les Brasseries de Ronchin

La commune de Ronchin a abrité sur son sol 5 brasseries pour 3 500 habitants.

La Brasserie Vandamme

En 1895 Henri Vandamme était propriétaire d'une brasserie, c'est en 1898 qu'il décide de s'associer avec Pierre Hovelaque afin de fonder une brasserie rue de la Justice, l'actuelle rue Anatole France (au n° 28).



Elle deviendra la Brasserie Desruelle Theetten, puis la Brasserie Jeanne d'Arc. Elle s'appelle maintenant la Brasserie Grain d'Orge, suite au rachat en 2001 par la Brasserie Gayant de Douai. Le site de Ronchin sera fermé en 2004. En 2012, un lotissement de 125 logements sortait de terre sur l'ancien emplacement de cette brasserie centenaire.



Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

La Brasserie Grain d'Orge fabrique les bières suivantes : Grain d'Orge, Grain d'Orge Blanche, Grain d'Orge cuvée 1898, Secret des Moines, Belzebuth, Ambre des Flandres, Gold Triumph, Orpal, Septante 5 (anciennement brassée par la GBM Brasserie Terken) et La Géante.

La Brasserie L. Choteau

Située au Petit Ronchin près de Lille la Brasserie de L. Choteau avait comme logo un loup. Surfant sur la mode des bières de l'est de la France ce loup était même alsacien ! Il n'avait toutefois pas la coiffe !!


Les Brasseries de St André

La Brasserie Guérin

La Brasserie malterie Guérin Frères, au 114 rue du Général Leclerc, aurait été fondée en 1867. Elle fonctionne jusqu'aux environs de la Seconde Guerre mondiale. Elle est alors convertie en dépôt de boissons.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France




© Sivom Alliance Nord Ouest

 

Au XIXème siècle, dans chaque village, de petites brasseries voient le jour afin de brasser la bière de table de la population locale. Julien et Pierre Guérin, originaires de Wambrechies, décident d’installer leur brasserie à Saint-André. Les deux frères sont les cousins germains des Catry, brasseurs à Wambrechies.

 

La brasserie Guérin s’installe dans la rue principale, rue d’Ypres, dans les années 1880. Elle distribue la bière aux habitants, mais également aux estaminets locaux, bâtis et loués parfois par la fratrie elle-même.

 

La brasserie produit de la bière pendant une cinquantaine d’année. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle cesse cette activité et se recentre sur la distribution de boissons jusqu’en 1959.

 

Dans les années 1980, les bâtiments industriels sont loués, tandis qu’une partie d’entre eux sont rasés pour laisser place à un lotissement. Puis, en 1999, la ville décide de racheter l’ancienne brasserie Guérin avec pour objectif de préserver le patrimoine bâti en plein centre de la commune. Après de gros travaux de réhabilitation, la maison des saveurs - association chargée de labelliser les produits alimentaires – inaugure les lieux en 2003.



Photographies annexées à la demande de permis de démolir de l'ancienne brasserie Guérin en bureaux, 31 octobre 2000. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W217



Perspective annexée à la demande de permis de construire pour la requalification de l'ancienne brasserie Guérin en bureaux, 29 juillet 2002. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W217



Plan annexé à la demande de permis de construire pour la requalification de l'ancienne brasserie Guérin en bureaux, 29 juillet 2002. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W217



Article de presse paru dans La Voix du Nord, 18 mai 2000. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W229



La Brasserie Cargill

La malterie Boucquey, au 62 rue de Sainte-Hélène, aurait été mise en activité en 1897. Elle a fonctionné sous cette raison sociale jusqu'au début des années 1980. En 1987 l'usine est rachetée par la société américaine Cargill, elle ne fonctionne que quelques années (1993) avant d'être détruite en 1997. Malterie sur aire jusqu'en 1927. En 1992 la malterie employait 22 personnes dont 10 à la production.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Les Brasseries de Seclin

La Brasserie Lepoivre

Ces deux grands corps de bâtiments en brique, séparés par un porche, appartiennent à une ancienne brasserie, dont il subsiste les principales installations. Au dessus du porche, l’enseigne de la brasserie est aujourd’hui peinte en blanc. Au passage de la porte, les angles des deux constructions sont protégés par deux tonneaux de pierre. A droite, s’élève l’habitation principale du brasseur et à gauche l’ancien magasin de la brasserie. L’architecture est sobre. La décoration des façades repose sur le jeu entre la brique et la pierre rehaussant les baies, les cordons larmiers et les soubassements.


Ces bâtiments de la Brasserie Lepoivre fondée en 1895, sont  particulièrement complets, le reste des installations est conservé à l’arrière des bâtiments visibles de la rue. Ils constituent un ensemble architectural homogène, d’ampleur qui témoigne de la période de reconstruction après la première guerre mondiale. C’est un repère visuel fort, bordant la place Saint-Piat, qui témoigne d’une activité jadis très répandue, dans les villes du sud de la métropole lilloise.



La Brasserie Delcambre

La Brasserie malterie Delcambre devint Brasserie Pontfort Descloquemant puis Pontfort puis Pontfort Frères (XVIIe siècle). Elle est située au 4 rue de l'Abbé Bonpain. La Brasserie malterie aurait été fondée par Anacharsis Delcambre, qui dépose une demande d'autorisation d'établir cette usine en 1890. Le pignon sur rue du passage couvert porte les dates de 1788 et 1900. En 1892 Emile Pontfort Descloquemant reprend la brasserie, dite aussi Saint-Piat. Elle fonctionne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Actuellement l'usine sert de locaux à une entreprise de recyclage du papier et une caserne de pompiers. En 1927 la brasserie produisait de la bière de fermentation haute.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

La Brasserie Leclercq

La Brasserie malterie Leclercq Descloquemant devint la Brasserie Leclercq Frères. Elle est située au 36 rue Roger Bouvry. De source orale la brasserie malterie aurait été fondée au début du XXe siècle. Absente d'un recensement de 1920, elle apparaît dans l'annuaire des brasseurs de 1927. La brasserie cesse de fonctionner pendant la Seconde Guerre mondiale. Actuellement elle est convertie en atelier de réparation. La malterie a disparu. 


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France


Un flamant rose illustré l'étiquette. La Brasserie commercialisait l'Altier, le bock du flamant et la flam'bock

La Brasserie Saint Louis

La Brasserie Lienart Saint Louis de Seclin fabriquait le Bock du Joyeux Carillon.


Les Brasseries de Wambrechies

La Brasserie Degruson

Fondée en 1866, elle deviendra la Brasserie Jean Degruson en 1926, avant de fermer en 1960.


La Brasserie du Sacré Cœur de Jean Catry

De cette Brasserie fondée par Jean Catry à Wambrechies, qui avait pris le nom de Brasserie du Sacré Cœur, sortait une Bière Supérieure titrant 4°5, une bière Bock JC et une Gambrinus.


Les Brasseries de Wattignies

La Brasserie Coopérative l'Amiteuse

La Brasserie Coopérative l'Amiteuse, située au 101 rue du Général de Gaulle, aurait été fondée par M. Duhem au début du XXe siècle, vers 1901-1902. Elle fonctionnait encore en 1920 puisqu'elle apparaît alors dans un recensement. Son activité est interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale. Actuellement la brasserie est convertie en atelier de menuiserie.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

La Brasserie Hocedez Becquart


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Les Brasseries de Wattrelos

Au début du XXe siècle, Wattrelos ne comptait pas moins de cinq brasseries, toutes aujourd’hui disparues.

La Brasserie Coopérative l'Union de Roubaix Wattrelos (URW)

A l’origine, c’était un moulin devenu ensuite la ferme du premier maire de Wattrelos, rue de Leers. 


La brasserie vend également des vins et des spiritueux et fonctionne jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elle sera ensuite convertie en dépôt de boissons. Installée 23, 27 rue de Leers et 23 rue François Mériaux. Créée en novembre 1896, elle arrête de brasser en avril 1972, date à laquelle elle est absorbée par la Grande Brasserie Moderne (GBM). D’après les sources de Patrice Arickx, président de l’association du musée de Wattrelos, « la production de cette brasserie, en 1927, s’élevait à 40 000 hectolitres de bière ». 

De forme Coopérative la Brasserie URW commercialisait plusieurs marques. On trouve la Bock, la Bock Union, et trois bières de fermentation basse la Turfbeer Klick, la Castorbeer 61 de luxe et une Bock Spéciale.






La Brasserie Wattrelosienne



Créée le 9 septembre 1896, la société anonyme " Brasserie Wattrelosienne " a arrêté son activité dans les années cinquante. Elle était située rue de l'Industrie, rebaptisée rue Stalingrad en 1947. Bonté, Watteau et Degandt sont les noms associés à cette brasserie.



La Brasserie Pollet

On retrouve de nombreux maires qui portèrent ce patronyme à Wattrelos, un nom fort répandu dans la ville et pour couronner le tout la Brasserie Pollet se situait rue Denis Pollet ! C'est au XIXe siècle que cette brasserie familiale connaît la prospérité. Henri Pollet, brasseur et maire de la ville de 1892à 1901 cède des terrains personnels pour favoriser l'implantation de la gare qui sera par pur hasard juste en face de sa brasserie ... De cette heure de gloire, il reste une partie de la cheminée.

La Brasserie Jonville

Cette ancienne famille watrelosienne de censiers et meuniers gérait la majeure partie des moulins de la ville. C'est Philippe Jonville qui créa une brasserie rue Pierre Cateau, cédée plus tard aux frères Lezy en 1877. A sa place on trouve maintenant un parking.

La Brasserie Lezy

Ce sont les frères Lezy qui ont donné le nom à la rue du Pétrole dans le quartier du Laboureur. Tandis que l'un exploitait les terres familiales en vue de commercialiser de l'huile, l'autre frère lançait sa brasserie dans la même rue. Les deux liquides font la fortune de la fratrie, d'où le nom de " rue du Pétrole ".  A sa place existe en 2016 un centre de radiologie.

Les Brasseries de La Madeleine

La Brasserie Vanneuville

Cette Brasserie était propriètaire de plusieurs cafés notamment à Marquette-lez-Lille et aux alentours. Elle appartenait aux familles Gourlet et Fumery. On trouve quelquefois l'orthographe Vanneufville. Cette brasserie a été connue également sous le nom de Brasserie Saint Vital, et Brasserie Vanneufville Frères.

La Brasserie H. Marchand-Fontaine

On signale dans le Bulletin de Lille en mai 1906, que Fidèle Sarazyn était représentant de cette brasserie au 24 rue Godefroy à La Madeleine.

La Brasserie Les Prévoyants

La Brasserie Quilliet

La Brasserie Verschave-Outters

La Brasserie C. Carbonnet

Cette brasserie deviendra la Brasserie Carbonnet-Waterlot, puis Brasserie Sainte Marie Madeleine.

La Brasserie Saint Armand

Connue aussi sous le nom de Brasserie Debavelaere. On est surpris du nombre de brasseries avec l'épitête saint, dans la ville de La Madeleine.

La Brasserie Saint Joseph

C'était la brasserie de Paul Verlynck.

Les Brasseries de Marcq-en-Barœul

La Brasserie Vanderhaghen



Les frères Vanderhaghen, brasseurs au 72 rue Nationale, firent édifier le château et son parc en 1880. La brasserie, située à l'actuel emplacement de la résidence Hôtélia et de la salle de sport, datait de 1742. Elle apparaît sur un plan de 1890 (A.D. Nord M 417 5757) et figure sur des documents anciens. En 1859, installation d'une machine à vapeur de 6 CV et d'un générateur.





Les cafés et estaminets avaient des accords avec les brasseurs qui imposaient une exclusivité de vente de leur fabrication. Parmi les bières commercialisées il y avait La Sagitta et la bière des Archers de type Munich ou Extra blonde. La photographie ci-dessous montre l'estaminet de l'Arbriseau, de Léonard Dendauw, à Marquette-lez-Lille qui vendait les bières de la Brasserie Vanderhaghen.


Elle ferma ses portes en 1965. Dès 1960, la ville racheta la propriété afin d'y accueillir un foyer restaurant pour les aînés et le centre social, qui a déménagé depuis boulevard Clemenceau. C'est en 1961 que le parc (orthographié par erreur Vanderhaeghen) fut ouvert au public. Les bâtiments furent détruits vers 1970, à l'exception du logement patronal, dit château Vanderhaghen, transformé en foyer municipal.  Actuellement à cet emplacement a été construit la résidence Hôtelia.



La malterie de la Compagnie des Brasseurs du Nord

L'ingénieur Boone construira entre 1908 et 1910 cette malterie, due aux frères Fiévet, architectes. Située  au 28 de l'ancienne rue nouvelle, devenue rue de la malterie, comme il se doit, cette bâtisse à l'aspect d'une forteresse. En 1910, une usine d'acide carbonique située sur la commune de La Madeleine était alors annexée à la malterie. 


Cliché d'Olivier Marland © Région Hauts-de-France

Les germoirs, où l'orge était transformé en malt s'étalent sur plusieurs niveaux. A l'entrée on trouve une conciergerie à étage carré et un passage couvert à charpente métallique apparente.


Cliché d'Olivier Marland © Région Hauts-de-France

En 1959, un incendie détruisit la touraille, qui était le séchoir à grains, de forme pyramidale tronquée surmontée d'une cheminée. Un entrepôt fut construit à la place. L'activité cessa peu après. Actuellement trois entreprises se partagent les locaux.


La Brasserie du Pont

Située au 3 rue Nationale, la Brasserie dite du Pont fut fondée en 1752 par Mr Debailleul. En 1859, on y installe une machine à vapeur de 6 CV. Elle est mentionnée en 1859 (A.C. Marcq-en-Baroeul IV 1621) et figure sur des plans de 1882 (A.D. Nord M417 5764) et 1893 (A.D. Nord M417 5766). Elle est connue par des documents anciens. Les dommages de guerre font état de dégâts à la suite de la destruction du pont de Marcq en 1940 (A.D. Nord RICA 93370 : plan, coupes et description). La brasserie est rachetée en 1949 par le Comptoir de l'Industrie Cotonnière. Son activité n'est plus mentionnée après la Seconde Guerre mondiale. Au XIXe siècle la brasserie emploie au moins 5 ouvriers.

La Brasserie du Héron

Installée au 30, 32 rue des Eaux, la Brasserie de Charles Willems avait choisie comme emblème un héron.


Les Brasseries de Bondues

La Brasserie Lambelin Sénéchal Delannoy

Cette ferme deviendra une sucrerie et distillerie de genièvre dite Sucrerie Dumon, puis la Brasserie malterie Lambelin Sénéchal, puis la Brasserie Delannoy.

On y brassait la Bock du Manoir, une bière de luxe la Spécial Manoir et la Star's beer.



Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France



Les Brasseries de Cysoing

La Brasserie Desmont Deroy

La construction de la Brasserie Desmont Deroy remonterait aux années 1880. Elle a été installée au fond de la cour d'une ferme préexistante dont le passage couvert porte la date de 1730. Elle apparaît dans la nomenclature des brasseurs en 1888. La fabrication aurait cessé pendant la Seconde Guerre mondiale. La brasserie a été désaffectée et convertie en dépôt de boissons.


Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France


La Brasserie Coopérative l'Union

Au 51 rue Jean-Baptiste Lebas, se situait la Brasserie Coopérative l'Union. Sa construction date de 1898. La fabrication cesse sans doute pendant la Première Guerre mondiale. Vers 1935 la brasserie est rachetée par les établissements Ladreyt de Cysoing qui y installent un atelier d'apprêt. Celui-ci ferme en 1953. L'usine est désaffectée. Elle abrite aujourd'hui les locaux d'une entreprise de transport en commun.


Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France

Les Brasseries d'Hem

La Brasserie malterie d'Hempempont

Il s'agit d'une ferme brasserie dont on trouve une première trace en 1803. Louis Leclercq-Taffin prend la suite de son père César en 1892. Une malterie est adjointe en 1904. Malgré une destruction partielle en 1914 des bâtiments situés au 14 rue de Croix, l'activité reprend après guerre sous l'appellation Leclercq Frères. Les dates de cessation d'activité ainsi que la destruction des ateliers de fabrication sont inconnues.



La Brasserie Leclercq commercialisait une bière Bock du Faisan de qualité supérieure.


C'est Louis Leclercq-Taffin, maire d’Hem de 1896 jusqu'à son décès en 1899,  qui a surtout développé la ferme brasserie de son père César. 


Le mercredi 3 Août 1890, un nombre important de brasseurs de la campagne se sont réunis au Café Français. Après une allocution de M. Leclercq-Taffin, brasseur à Hem, M. De Jaeghere, brasseur à Lesquin, a proposé la création d'un syndicat des brasseurs de la campagne, expliquant l'utilité qu'il représentait, et dont le but serait de défendre les intérêts de la brasserie de campagne lorsqu'ils se trouveraient en opposition à ceux des brasseurs des villes. A l'unanimité, les brasseurs présents ont reconnu la nécessité de cette association.


La Brasserie Brabant

La Brasserie Brabant Desprets à Hem était dépositaire de la Bock de Bohème une bière spéciale qui existait en brune et en blonde.



La Brasserie du Rivage

La teinturerie Rémy Lenfant et Cie fut érigée vers 1920 à l'emplacement de l'ancienne Brasserie du Rivage, située dans la rue du même nom, ayant appartenu à M. Delecroix et  construite à une date inconnue. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'usine est détruite par un incendie à l'exception des bâtiments situés en bordure de rue. Reconstruite en 1950, l'entreprise est toujours en activité : elle pratique le blanchiment, l'apprêt et la teinture sur bobines et sur écheveaux des fils de laine, de lin, de coton et de fibres synthétiques ainsi sur les articles confectionnés. L'usine emploie aujourd'hui 30 personnes.



La Brasserie Desprets Bonte

La Brasserie Desprets Bonte, installée rue Jules Guesde, au lieu-dit le Monceau, est mentionnée sur le cadastre de 1890 sous l'appellation Paul Desprets. Demande de maintien en activité en 1892 par MM. Desprets Bonte. Rachat et agrandissement par M. Brame à une date inconnue. Cessation d'activité à une date inconnue.


La Brasserie de La Citadelle

Construction de la Brasserie de la Citadelle, au 123 à 131 rue du Général Leclerc, vers le milieu du XIXe siècle. Demande de maintien en activité en 1892 par M. Declercq. Installation en 1923 de la manufacture Electra par M. Lespir, qui fabrique et vend des produits industriels et matières premières pour la savonnerie et la production d'apprêts. Arrêt de la fabrication à une date inconnue. Devenue ensuite une usine de traitement des corps gras Electra, actuellement magasin de commerce et bureaux.

Les Brasseries d'Halluin

La Brasserie Olivier

Située au 245 rue de Lille, la Brasserie Olivier deviendra  la Brasserie Duverdun puis la Brasserie Beyls.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Cette brasserie aurait été fondée vers 1870-1871 par M. Olivier, puis rachetée quelques années plus tard par M. Albert Duverdun. Vers 1911, elle est vendue à M. Beyls, qui construit le logement patronal en 1920. Pendant la Première Guerre mondiale le matériel de la brasserie est pillé. Puis l'usine est remise en état de marche. Elle cesse de fonctionner de 1940 à 1941 et reprend son activité jusqu'à sa fermeture entre 1962 et 1965. La brasserie est convertie en négoce de boissons ; elle fonctionne ainsi jusqu'en 1996. Elle est actuellement désaffectée.
Avant 1940 la brasserie produisait 18 000 hectolitres de bière de fermentation haute et mixte ; de 1942 à 1944 la production n'atteignait plus que 1 000 et 3 000 hectolitres ; la production remonte à 20 000 hectolitres en 1946. Avant 1914 une centaine de cafés permettait d'écouler la production. Ils furent vendus après-guerre afin d'obtenir l'argent nécessaire au réaménagement de la brasserie.

A cette date environ une vingtaine de personnes travaillait dans l'usine ; en 1946 la brasserie employait 15 ouvriers.

La Brasserie Demeestere Bert

Elle était située au n° 1 route de Linselles.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Cette brasserie aurait été fondée en 1888 par Jules Demeestere Bert. Entre 1914 et 1918, l'usine cesse momentanément de fonctionner. Elle reprend une activité normale en 1920, jusqu'à sa fermeture définitive après la Seconde Guerre mondiale. La cheminée a été abattue en 1991 et la brasserie convertie en dépôt de boissons.

En 1927, l'usine produisait de la bière de fermentation haute conditionnée en bouteilles. En 1946 la production de bière, selon la méthode de fermentation haute, s'élevait à environ deux brassins par semaine.

En 1946 la brasserie employait 10 ouvriers. Parmi les bières commercialisait on trouve une Bock Helder, une bière de table et le Krémorge.




La Brasserie Beylemans

La Brasserie Beylemans, située au 273, 277 rue de Lille, était une usine d'eaux gazeuses dite Brasserie Joseph Beylemans, puis Beylemans Frères ; puis usine d'eaux gazeuses Eugénie Beylemans.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Cette brasserie aurait été fondée en 1895 par Joseph Beylemans. Au cours des années suivantes elle prend  le nom de Brasserie Beylemans Frères. L'activité cesse entre 1940 et 1945. En 1946 l'établissement est converti en usine d'eaux gazeuses au nom d'Eugénie Beylemans. Par la suite la brasserie a servi de logements. Actuellement elle abrite également en partie les bureaux d'une entreprise.

Les Brasseries d'Annœullin

La Brasserie Maille Lepers

La Brasserie a été fondée en 1905 par Auguste Maille dans la ferme qu'il occupait. Située au n° 4 sur la Grand Place, elle a appartenu à la même famille depuis sa création et son activité n'a souffert d'aucune interruption. Auguste Maille cède son entreprise à sa fille qui passera la main en 1938 à son fils aîné. Prisonnier de guerre, c'est sa femme qui assura la production pendant la guerre. Leur fille épousera en 1950 Bernard Lepers, de la Brasserie Lepers Frères à Lille. Bernard Lepers reprend l'activité de brassage qui se poursuit de nos jours. Actuellement la brasserie produit l'Angélus et la Pastor Ale. En 1927 la production s'élevait à 10 000 hectolitres de bière de fermentation haute ; en 1946 la brasserie produisait 25 000 hectolitres de fermentation mixte, en 1977 7000 hectolitres et en 1992 4000 hectolitres. Sont en place un concasseur Meura, une cuve-matière-filtre, deux cuves à ébullition en cuivre martelé de 70 hectolitres chacune, et un filtre Kieselgur. En 1977 la brasserie employait 13 personnes.


Cliché de Thierry Petitberghien © Région Hauts-de-France

Depuis mai 2012 l’Angélus est brassée à La Chapelle-d’Armentières. Charles Lepers, à l'âge de 25 ans, sixième de la lignée Maille-Lepers, a repris l’affaire familiale en juillet. Après une obligation de mise aux normes de ses installations centenaires, à Annoeullin, siège historique depuis 1905 de la brasserie artisanale, il a décidé d’investir un million d’euros dans du neuf sur un autre point de chute.

« L'administration nous obligeait à tout remettre aux normes pour poursuivre, mais c'était impossible. Nous étions les derniers à fabriquer selon le procédé dit en cascade, dans des locaux et avec du matériel qui datent de la création de la brasserie. L'investissement aurait été pharaonique... »


Emménager dans l’Armentiérois est, pour lui, un défi loin d’être insensé : « Dans les mémoires des Armentiérois, la brasserie Motte-Cordonnier est gravée. Je fais un peu office de David contre Goliath. J’ai conscience qu’ici, mon produit n’est pas forcément connu en comparaison de la Stella. Ça prendra du temps mais je me rends compte que les gens sont contents qu’il y ait à nouveau une brasserie. »

L’homme ne joue évidemment pas dans la même cour que Motte-Cordonnier à ses heures de gloire. Chez Lepers, on compte cinq salariés et une production annuelle de 300 000 litres de bière pour un chiffre d’affaires de 600 000 €. « Pour vous donner un équivalent, lorsque Motte-Cordonnier tournait encore, une journée d’activité chez eux correspondait à un an chez moi. » Si, avec le nouveau matériel, la capacité de production peut être multipliée par trois, l’ambition du jeune entrepreneur est de rester une brasserie artisanale.


Les bières commercialisées sont : l'Angelus 7°, l'Angélus de Noël 7°5, l'Angélus de Mars 5°5, la Lepers 8°, la Lepers 6°, la Pastor Ale et la Rijsel (qui signifie Lille en flamand), la Vita 6°, la Vita Pils 4°7, la Mons-en-Pévèle 2004 6°. 




La Brasserie Parent

La Brasserie La Flamande de J. Parent à Annœullin commercialisait une bière type bock spécial, une super blonde et une triple brune.


La Brasserie Bizet-Sauvage Saint Eloi


Les Brasseries de Flers (Annappes) Villeneuve d'Ascq

La Brasserie Sainte-Marie Dubus-Deffontaines à Annappes


En 1860, François Desruelles et son épouse Sophie Fry, agriculteurs à la Ferme Saint Sauveur à Annappes bâtissent et installent une ferme sur un champ leur appartenant le long de la route nationale Lille Tournai. A l’origine une cour carrée délimitée par des bâtiments sans étage : habitation, étables, granges et laiterie.

La grande maison de la ferme a été bâtie peu après le mariage de leur fille Delphine avec César Spriet.

A cette époque fut créée la distillerie de genièvre qui fut transformée en Brasserie par Louis Deffontaines après son mariage avec Marie Spriet en 1888.

Louis Deffontaines et Marie Spriet eurent deux enfants Marthe et Paul (mort au combat en 1914).

En 1906, Louis Deffontaines décida de céder sa Brasserie. Deux jeunes Lillois Léon Dubus et un ami Léon Catry recherchaient une brasserie. Léon Dubus venait de terminer ses études à l’Ecole de Brasserie de Nancy, ils s’associèrent (cette Association dura vingt ans) pour reprendre et développer les activités de la Brasserie Sainte Marie – Deffontaines - Spriet.

La belle cour carrée fut divisée en deux parties.

En 1909, le mariage de Léon Dubus avec Marthe Deffontaines amena la construction d’une seconde grande maison qu’on appela toujours la  Maison de la Brasserie pour la différencier de l’autre qu’on nommait  Maison de la Ferme.


Marthe Dubus Deffontaines vécut dans cette maison jusqu’au moment de l’expropriation de 1971 qui détruisit tout cet ensemble et amena la dispersion de la famille qui y travaillait groupée en quatre maisons d’habitation (Henri, Jean, Paul et Louis).

Quant à Jean, il occupa la ferme également jusqu’à sa destruction en 1971.

La Brasserie qui avait pour emblème le Lion des Flandres commercialisantes bières sur ce thème et celui de la chevalerie. La Lion d'Or, la Lion Rouge, la Bock Lion d'Or et la Bock Lion Rouge, la Super Export Lion d'Or, la Chevalier et la Knight's ale.


Ci-dessus des véhicules de la Brasserie Sainte Marie, sur la Grand Place de Lille, passent devant les cafés Bellevue et Au Pélican.

Les Brasseries de Mons-en-Barœul

Si Mons-en-Barœul conserve la seule ancienne brasserie encore en activité parmi les dizaines qui peuplaient le paysage de l'agglomération lilloise, il y avait dans cette ville d'autres établissements qui eux aussi ont disparus.

La Brasserie l'Avenir

Ci-dessous cette photo prise en 1937 montre sur l’imposte le nom de Victor Lelièvre. Ce maire de la commune de Mons-en-Barœul, décédé en 1922, avait exploité avec son épouse Adélaïde Fiefvet, rue Daubresse-Mauviez, ce café qui fut aussi le siège du parti socialiste S. F. I. O. L’enseigne “ La Coopérative l’Avenir ” rappelle qu’il fut l’un des fondateurs de cet établissement sis à Fives-Lille. Au décès de son père, c’est le fils, également prénommé Victor qui reprit cet estaminet, avec sa femme Lucienne Maes. Sont présents M. Pollet, Mme Lelièvre (dans l’encoignure de la porte), la petite fille Lelièvre (future épouse Dutriez), M.M. Désiré Lefebvre, Édouard Deroy, Sadaune, Murray, Vanuxem dit Louis Soupape et Florimond Bonte.


La Brasserie du Tape Autour


Mons-en-Barœul a été de tous temps le siège de plusieurs brasseries. La fabrication des tonneaux tenait une place importante en rapport avec l’activité brassicole. Un nom est d’ailleurs resté, c’est celui du Tape Autour, il évoque le geste des ouvriers encerclant les ferrailles autour des barriques. Ci-dessus une plaque de l'ancienne brasserie du Tape Autour de Mons-en-Barœul.

La Brasserie Lammens-Lutun

La Brasserie Lammens, au 167 route de Roubaix, actuelle rue du Général de Gaulle, a été ouverte en 1892. Elle fut reprise par Monsieur Lammens, puis par Charles Lutun.


Sur cette vue de 1920, devant l'estaminet Rémy attenant à la brasserie de Charles Lutun, la distribution de lait faisait concurrence à la bière de la brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul, comme on le voit sur l'inscription en lettres gravées sur la vitrine ...

Les Brasseries d'Armentières

La Brasserie et Malterie Motte-Cordonnier


La Brasserie Motte-Cordonnier est une brasserie familiale historique basée dans les Hauts de France à Armentières. Les premières traces de cette brasserie datent de 1650. Certains évoquent des dates plus lointaines avant un document écrit en 1650 qui atteste que Pierre Valenton était brasseur à Armentières le long d’un bras de la rivière la Lys. Appelée à cette époque Brasserie de l'étoile, son fils transmet la brasserie à Jean de Coussemacker qui la fait rentrer dans la famille Motte-Cordonnier en 1752.


Détruite durant la Première Guerre mondiale, René Motte la reconstruit, en 1920, le long de la Lys à l'extérieur d’Armentières et la modernise pour en faire une des plus grosses brasseries du Nord de la France.



Dans les années 1970, le marché de la bière se structure autour de gros acteurs qui répondent a une consommation de masse avec une guerre prix/volume poussée par la grande distribution. Les Brasseries Motte-Cordonnier, qui à cette époque était trop importante pour faire partie des micro brasseries et trop petite pour atteindre une taille critique, se fait racheter par le groupe Sébastien Artois. En 2018 le dernier brasseur Motte-Cordonnier, Bertrand Motte, décède, sa famille décide de relancer la marque



Actuellement, 5 bières sont brassées : René, Émile, Camille, la bière de famille, et celle des 100 ans du Beffroi. Leurs appellations ont toutes une signification, une histoire en lien avec la Brasserie Motte Cordonnier.



La René est une bière en hommage au grand-père d’Henry Motte. Cette bière spéciale titre à 6 degrés et est particulièrement légère en bouche, généreuse et rafraichissante. Elle est produite à base de houblons des Flandres

 

La bière Émile porte le nom d’un ancien ingénieur en fermentation de la brasserie. La bière qui lui est dédiée est une triple assez forte de 9 degrés. C’est une bière assez charnue, au nez épicé mais tout de même assez rafraîchissante. 

 

Camille, l’arrière-arrière-arrière-grand-mère est une IPA blanche. Cette dernière est à l’origine du nom « contemporain » de la brasserie. On y trouve des notes d’agrumes et de mandarine citronnée.



Après la René, la Camille, l’Émile, la bière de famille et celle des cent ans du beffroi, est apparue la Fernand. « Une bière avec un goût de foin, de terroir, de campagne, estime Henry Motte, le jeune patron de la brasserie familiale. Elle porte le nom de l’arrière grand-père de l’agriculteur qui récupérait nos drèches. »

Une première fournée de 5 000 bouteilles de 33 cl pour un premier lot a priori éphémère. « Les deux précédentes, la bière de famille et celle des 100 ans du beffroi, l’étaient aussi à l’origine », continue le patron de Motte-Cordonnier. Mais elles ont finalement rejoint la gamme. « Du coup, on ne s’interdit pas, en cas de succès, de pérenniser aussi la Fernand. »



Quelle sera la prochaine livraison chez Motte Cordonnier ?

Sources et remerciements