Les sillos Hennebique

La Brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul a bénéficié de techniques modernes pour la construction de ses sillos nécessaires au stockage de l'orge, avec notamment le recours au savoir faire de François Hennebique.

C'est en 1932-1933 que les Bétons Armés Hennebique (BAH) représenté au bureau technique du Nord par ses agents H. Nouailhat et A. Bergeaud construisirent des sillos pour cette brasserie, selon le projet de l'architecte Paul Florin.




L'entreprise Hennebique

François Hennebique, inventeur du béton armé

François Hennebique meurt à Paris le 7 mars 1921. Son invention aura sans conteste révolutionné l’architecture. Au 64, rue du Canada à Neuville-Saint-Vaast, on peut voir un médaillon, édifié en 1942 pour le centenaire de sa naissance, portant l’inscription François Hennebique, inventeur de la construction en béton armé, naquit ici le 25 avril 1842. Ses principales œuvres sont : les docks de Manchester, le tunnel de Newcastle, les stades de Turin et de Lyon, les tribunes de Longchamp, la structure, les planchers et les escaliers du Petit Palais de Paris, l’ossature de la tour Saint-Marc de Venise… 








Dans une brochure éditée par La Voix du Nord on découvre pages  90 et 91 le parcours de François Hennebique, fils de paysan qui devint fondateur d'une multinationale. François Hennebique, s'était fait connaître en alliant un certain sens du commerce à une prescience des nouvelles technologies de la construction et de la publicité. 

" En 1900, le monde entier regarde Paris et l’exposition universelle. À cette occasion, l’entrepreneur François Hennebique réalise plusieurs constructions en béton armé, un nouveau procédé qu’il a mis au point depuis quelques années et dont il tente de diffuser l’utilisation. Parallèlement à l’exposition, Hennebique installe, cette année-là, le siège social de son entreprise à Paris, dans l’immeuble de la rue Danton. Ce bâtiment est entièrement construit en béton armé, une véritable innovation. À la même époque, il étend l’usage de cette technique à la réalisation de ponts et d’ouvrages de travaux publics. Hennebique est convaincu et déterminé : le béton armé et l’avenir de l’architecture moderne. A l’aube du nouveau siècle, il remporte la première manche de son pari incroyable : lancer le béton armé à la conquête du monde. Son aventure débute quelques années auparavant. Originaire de Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras, où il voit le jour en 1842, ce fils de paysan devient maçon. Il fonde vers 1867 sa propre entreprise de réfection de bâtiment dans la région. On sait peu de choses sur sa formation et ses premières réalisations. François Hennebique est un homme mystérieux, qui s’entoure de précautions pour préparer son grand projet. Il se sert des dernières innovations de François Coignet, Joseph-Louis Lambot et Joseph Monier, qui mettent au point un ciment armé. En 1892, à 50 ans, Hennebique dépose un premier brevet qui porte sur une poutre encastrée. À partir de ce procédé, il met au point un système de planchers et de piliers. 


Hennebique entre dans l’ère moderne.


Depuis 1880, seul le fer et ses innovateurs sont venus troubler les matériaux rois que sont la pierre, le bois et la brique. Le béton, ce curieux mélange à base de sable, de cailloux et de ciment en poussière, n’inspire pas confiance. Les architectes méprisent cet pâte qui manque de noblesse et combattent ardemment ce nouveau procédé technique. Les particuliers s’interrogent.

Dans ce contexte, le constructeur Hennebique sait qu’il faut démontrer l’authenticité du matériau et surtout sa fiabilité. Pour sa démonstration de force, Hennebique veut utiliser toutes les possibilités d’un nouvel art : la photographie. La photo apporte concrètement la preuve de la compétence et démontre un savoir-faire. Une photothèque immense est constituée au cours des ans. Plus de 7 000 clichés sont archivés et constituent un fonds documentaire incroyable, probablement le plus important du monde. La firme affiche par ce biais sa puissance et son dynamisme. Hennebique comprend avant l’heure le bénéfice de la communication. Il crée une revue d’information : le béton armé. Sa démarche commerciale s’appuie sur la promotion d’un slogan : le béton évite les incendies désastreux. Cet argument alerte les banquiers, les postiers, les directeurs de musées et de théâtre, intéressés par de nouveaux gages de sécurité.


Une puissante entreprise multinationale.


Hennebique rencontre à Croix Samuel Mollins, ingénieur diplômé de Lausanne. Dès 1893, Mollins met en œuvre la découverte d’Hennebique. Il joue le rôle de représentant et de garant du procédé, à Lausanne, la première succursale à l’étranger. Il devient l’agent exclusif pour la Suisse. À cette époque, Hennebique affronte le monopole de la construction métallique. Mollins obtient, dès 1898, que les viaducs de béton armé puissent concourir contre les ponts métalliques. Cette concurrence amène la firme à bâtir, en 1911, le pont du Risorgimento, à Rome. Ce gigantesque monolithe de 100 m de portée, exécuté en 15 mois, et, à l’époque, le plus grand pont en béton du monde. Hennebique s’entoure progressivement, dans chaque pays, d’hommes spécialisés dans la construction en ciment. Ces derniers deviennent concessionnaires et ont, seul le droit d’exploiter ses brevets. La vision d’Hennebique dans l’organisation de l’exploitation de ces brevets lui fait acquérir en peu de temps une notoriété universelle. En 1914, à la veille de la première guerre mondiale, la multinationale compte 725 concessionnaires, répartis dans 38 pays. La firme est au sommet de sa gloire. Elle traite 7 000 dossiers par an. En deux décennies, François Hennebique a transformé une invention en une remarquable aventure constructive du nouveau siècle. Grâce à la détermination sans faille de cet homme, le béton armé est entré dans l’histoire mondiale en créant un nouveau paysage urbain ". David Di Bella - La Voix du Nord

Récompensé par une médaille d'Or à l'Exposition Internationale de Roubaix

La mention de cette récompense sera apposée en surcharge sur les cartes postales des Galeries Lilloises. Hennebique construira avec sa technique révolutionnaire le Théâtre de Lille en 1913.