« Cette exposition
s’intitule Mons-en-Brasseries, avec deux traits d’union. Ils soulignent que
l’histoire de la bière, ici, est une aventure partagée, mêlant le patrimoine et
le travail des hommes », préviennent
Jacques Desbarbieux et Guy Selosse, chevilles ouvrières de la manifestation.
Cette idée d’exposition traîne dans les cartons de l’association Eugénies
depuis plusieurs années. Elle aurait dû se tenir à Paris mais n’a jamais eu
lieu.
C’est finalement à Mons, berceau de la bière, qu’elle a
ressurgi, à deux pas de la brasserie historique Heineken. Jacques Desbarbieux,
le président d’Eugénies collectionne les objets et documents associés à la
bière depuis plus de trente ans. « Je
possède plus de mille pièces et plus encore de photos qui évoquent la bière et
son histoire… surtout sur la commune »,
explique-t-il.
On ne verra pas tous ces trésors dans l’exposition.
Seulement les plus beaux, les plus rares, les moins connus : en tout 180 objets
choisis avec soin. Les photos et documents seront répartis dans 27 panneaux de
40 x 40 cm. Si ces dimensions sont relativement modestes, elles vont
parfaitement se marier avec le côté « cocon » de la salle d’exposition du Fort.
Ce dispositif scénographique permettra de proposer au public des originaux
plutôt que des reproductions.
« La brasserie
actuelle, a perduré aux dépens de beaucoup d’autres à la suite d’une très
longue histoire. C’est l’un des thèmes de l’exposition », poursuivent les deux organisateurs. Il y
avait à Mons tout ce qu’il fallait produire de la bière, de l’orge, du houblon
et surtout de l’eau en qualité et abondance. La Brasserie Coopérative de Mons,
avait été établie en 1903 sur un grand terrain entouré de terres agricoles.
C’est ce qui a permis d’en faire, au cours des années, un site gigantesque qui
correspond aux besoins modernes de l’industrie brassicole. »
Mais l’exposition ne se cantonne pas à l’évolution de la
brasserie Heineken. « Il y a 150 ans il
y avait une foule de petites brasseries dans la métropole. Elles ont
progressivement été absorbées par les plus grosses. Le paradoxe c’est que les
petites brasseries reviennent, comme « Page 24 » à Aix-Noulette ou Cambier à
Croix. Elles proposent des bières de qualité s’inspirant des recettes du passé. »