La première guerre mondiale entraînera destructions et réquisitions. Beaucoup de brasseries verront leurs installations démantelées pour la récupération des métaux et principalement du cuivre.
Il y avait dans les environs immédiats de la Brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul, plusieurs brasseries dans cette commune et dans Lille intra-muros.
Ce sont la Brasserie de la Louvière au 65 de la rue de la Louvière qui deviendra la Brasserie Maes, la Brasserie du Coq Hardi au 45 rue de la Louvière, la Brasserie des moulins au 56 rue Pierre Legrand, la Brasserie G. Rogeau au 216 rue Pierre Legrand, la Brasserie des bières des Cigognes au 79 rue de Rivoli, la Brasserie Bellevue au 71 rue Belle-Vue, la Brasserie Corman au 2 rue Bernos, la Brasserie Saint-Maurice au 216 rue du Faubourg de Roubaix, et enfin la malterie de la Semeuse au 186 rue du Faubourg de Roubaix (la Brasserie se trouvait à Hellemmes). Toutes ces entreprises ainsi que quantité d'autres ont disparu.
En 1820, on produisait déjà de la bière à Hellemmes. En effet, la Brasserie Cavrois s'était installée à l'emplacement de l'ancienne ferme Vanderstraiten, Chemin de Tournai.
Ils donnent à l'ancienne Brasserie Cavrois le nom de Brasserie de Saint Eloi.
Elle fusionnera en 1922 avec la précédente la Brasserie de Saint Maurice des familles Dupont et Lefer.
Jules (dit Charles) Bouillet, brasseur à Fives, était né le 24 août 1853 à Tourcoing. Décédé en 1929 à l'âge de 76 ans, il s’était marié le 14 avril 1887 à Lille avec Marie Bigo, née le 5 juin 1865 et décédée le 10 février 1942 à l'âge de 77 ans.
La Brasserie Florent-Binauld, rue d'Arcole à Wazemmes.
Cliché d'Olivier Marlard © Région Hauts-de-France
La Brasserie Coopérative de l'Avenir était installée aux 16, 18 et 20 rue d'Aguesseau et au 266 rue Pierre Legrand. Elle était spécialisée dans les bières fortes et extra fortes vendues en litre et en fût de toutes contenances à partir de 25 litres. L'administrateur était à cette époque Maurice Watel. L'estaminet de la brasserie tenue par G. Dennequin est visible sur la seconde photographie.
Elle fusionne en 1870 avec la Brasserie Desnoulez pour former la Brasserie de l'Avenir dont le siège sera à Lille, rue d'Aguesseau.
La Brasserie Desnoulez
Elle était située rue Faidherbe à Hellemmes, à l'emplacement du Fronton. Elle a été remplacée par le Vin des Rochers. Elle fusionne en 1870 avec la Brasserie Petit pour former la Brasserie de l'Avenir. Connue aussi sous le nom de Brasserie-Malterie Saint Michel d'Auguste Desnoulez et Marie Arnould.
Située rue Raspail, elle s'intégrera après 1870 dans le groupe L'Avenir dont faisaient déjà partie les Brasseries Desnoulez et Petit.
La Brasserie Spriet
Signalée en 1898, comme étant implantée dans l'îlot compris entre les rues Testelin, Kléber, Denis-Cordonnier et Raspail.
La Brasserie G. Rogeau
Installée au 216 rue Pierre Legrand à Lille Fives, devient la Brasserie St Georges en 1905, puis la Brasserie St Georges et Lampson à partir de 1934. Elle cesse de brasser, avec la guerre, en 1940. Cette Brasserie commercialisait la Black bull ainsi que les marques Comète et Slavia d'une autre Brasserie.
La Brasserie E. Cornil
La Brasserie Cornil des bières des Cigognes avait ses entrepôts au 79 Rue de Rivoli à Lille. Il s'agissait des anciens établissements Alcover, situés au 21, 23 Rue de Rivoli à Lille Fives. Elle commercialisait les bières de la Couronne, une Super Blonde et une Brune Extra.
C'est l'ancienne Brasserie, malterie dite Brasserie malterie Desprets Lengagne qui deviendra la Brasserie Delahaye. Elle était installée au 252 Boulevard Victor Hugo. Construite entre 1865 et 1871. En 1901, Emile Delahaye associé à Henri Degruson la rachète et la nomme Grande Brasserie des Flandres. En 1934 Jacques Delahaye, le frère d'Emile les rejoint. Elle est rachetée en 1954 par la Grande Brasserie de Lille Excelsior.
La Brasserie des 3 Molettes
Au 2 bis, 4 et 6 rue des Trois-molettes, s'était installée la Brasserie Delesalle Lemaître avant l'année 1892 qui deviendra la Brasserie Watine et Cie en 1900 puis la Brasserie Fauvarque. Elle est détruite en grande partie en 1970.
La Brasserie La Semeuse
La malterie de la Semeuse était située au 186 rue du Faubourg de Roubaix. La Brasserie se trouvait à Hellemmes, au 236 rue Sadi Carnot.
La Brasserie Masse-Meurisse aurait été fondée au XVIIe siècle ! Elle s'installe au 114 rue de la Barre en 1752, sa production s'arrêtera en 1960. Son symbole était un ours buvant une bière.
La Brasserie Boucquey, qui, en 1920, prit le nom de Brasserie du Pélican, était issue de l'association de trois brasseurs : Raoul Bonduel, Louis Boucquey et Armand Deflandre.
Jusqu'à la Guerre 14-18, on y fabriquait de la bière de fermentation haute et la production variait entre 10 000 et 20 000 hectolitres par an. La grande Guerre infligea à l'usine des dommages tels qu'il fallut la rénover.
C'est alors que fut décidée la transformation en brasserie de fermentation basse avec l'aide de techniciens éprouvés et d'un matériel qui en fit une des usines les plus modernes du continent.
En avril 1983 les abords ont été dégagés, le quartier est bouclé, les volets sont fermés, le dispositif est en place. Une explosion sourde et 350 tonnes d'explosifs détruisent la bâtisse. Le château de fer, de briques, de ciment s'effondre sur place... Sur la cheminée était inscrite sa date de naissance, 1863.
Haute de 35 mètres, elle se tenait bien droite dans le ciel. Elle est tombée le 28 avril 1984, noblement , peu avant midi, alors que le soleil venait de trouer les nuages.
Elle se situait au 35 rue d'Isly. Ce document de 1894 sur la brasserie d’Isly encore appelé du nom de son propriétaire brasserie Pruvez, on découvre la livraison de bière stérilisée en bouteilles ou en futs de toute contenance.
Pour produire de la bière, il faut de l’eau et pour bien la commercialiser, des voies d’eau. Pas étonnant que des brasseurs se soient installés aux abords du quai du Wault et de la Deûle. À l’endroit de l’actuel n° 12 (façade blanche et grand porche), avait ouvert, en 1901, la première Brasserie Coopérative. Le principe : pas de patron, que des ouvriers ayant tous voix au chapitre, à parts égales. Considérant que la bière n’est qu’un produit devant faire plaisir aux gens, on n’était pas là dans la quête d’un quelconque enrichissement. La Première Guerre mondiale mis fin au projet.
La Brasserie Cambier, située rue Jean-Monnet à Croix, avec un accès également par la rue de la gare, a été fondée par Jean-Christophe Cambier en 2015. Elle fait partie de ce renouveau des brasseries. Elle a été entièrement détruite dans un incendie qui s’est déclenché le mardi 31 décembre 2024 vers 4 heures du matin. Les pompiers sont parvenus à circonscrire le feu un peu avant 6 heures.
Son succès a été très rapide dès la première année. Elle venait de fêter ses 10 années d'existence et de se développer avec l’arrivée de trois nouvelles cuves permettant d’augmenter la capacité de production d’environ 2 000 hectolitres par an. La Brasserie Cambier est connue pour produire la Mongy et ses multiples déclinaisons. Elle commercialise également des bières éphèmères la double Citra et la New French IPA.
Le redémarrage est envisagé avec la création d'une cagnotte en ligne et l'aide d'autres brasseurs.
Jouxtant cette brasserie, le cabaret du pont de l'abbaye, déjà existant sur le plan de 1668 (réf. A.D.N. 33H106 LILLE 34) était tenu en 1790 par Etienne Bonverne, le premier maire de Marquette.
© Sivom Alliance Nord Ouest
Au XIXème siècle, dans chaque village, de petites brasseries voient le jour afin de brasser la bière de table de la population locale. Julien et Pierre Guérin, originaires de Wambrechies, décident d’installer leur brasserie à Saint-André. Les deux frères sont les cousins germains des Catry, brasseurs à Wambrechies.
La brasserie Guérin s’installe dans la rue principale, rue d’Ypres, dans les années 1880. Elle distribue la bière aux habitants, mais également aux estaminets locaux, bâtis et loués parfois par la fratrie elle-même.
La brasserie produit de la bière pendant une cinquantaine d’année. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle cesse cette activité et se recentre sur la distribution de boissons jusqu’en 1959.
Dans les années 1980, les bâtiments industriels sont loués, tandis qu’une partie d’entre eux sont rasés pour laisser place à un lotissement. Puis, en 1999, la ville décide de racheter l’ancienne brasserie Guérin avec pour objectif de préserver le patrimoine bâti en plein centre de la commune. Après de gros travaux de réhabilitation, la maison des saveurs - association chargée de labelliser les produits alimentaires – inaugure les lieux en 2003.
Photographies annexées à la demande de permis de démolir de l'ancienne brasserie Guérin en bureaux, 31 octobre 2000. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W217
Perspective annexée à la demande de permis de construire pour la requalification de l'ancienne brasserie Guérin en bureaux, 29 juillet 2002. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W217
Plan annexé à la demande de permis de construire pour la requalification de l'ancienne brasserie Guérin en bureaux, 29 juillet 2002. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W217
Article de presse paru dans La Voix du Nord, 18 mai 2000. Archives municipales de Saint-André-lez-Lille - 43STA_W229
La Brasserie Lepoivre
Ces bâtiments de la Brasserie Lepoivre fondée en 1895, sont particulièrement complets, le reste des installations est conservé à l’arrière des bâtiments visibles de la rue. Ils constituent un ensemble architectural homogène, d’ampleur qui témoigne de la période de reconstruction après la première guerre mondiale. C’est un repère visuel fort, bordant la place Saint-Piat, qui témoigne d’une activité jadis très répandue, dans les villes du sud de la métropole lilloise. | |
La Brasserie malterie Delcambre devint Brasserie Pontfort Descloquemant puis Pontfort puis Pontfort Frères (XVIIe siècle). Elle est située au 4 rue de l'Abbé Bonpain. La Brasserie malterie aurait été fondée par Anacharsis Delcambre, qui dépose une demande d'autorisation d'établir cette usine en 1890. Le pignon sur rue du passage couvert porte les dates de 1788 et 1900. En 1892 Emile Pontfort Descloquemant reprend la brasserie, dite aussi Saint-Piat. Elle fonctionne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Actuellement l'usine sert de locaux à une entreprise de recyclage du papier et une caserne de pompiers. En 1927 la brasserie produisait de la bière de fermentation haute.
La Brasserie Degruson
La Brasserie Coopérative l'Amiteuse
La Brasserie Coopérative l'Amiteuse, située au 101 rue du Général de Gaulle, aurait été fondée par M. Duhem au début du XXe siècle, vers 1901-1902. Elle fonctionnait encore en 1920 puisqu'elle apparaît alors dans un recensement. Son activité est interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale. Actuellement la brasserie est convertie en atelier de menuiserie.
La Brasserie Coopérative l'Union de Roubaix Wattrelos (URW)
La Brasserie Wattrelosienne
La Brasserie Jonville
Cette ancienne famille watrelosienne de censiers et meuniers gérait la majeure partie des moulins de la ville. C'est Philippe Jonville qui créa une brasserie rue Pierre Cateau, cédée plus tard aux frères Lezy en 1877. Il ne reste de nos jours plus rien de cette brasserie. A sa place on trouve maintenant un parking.
La Brasserie Vanneuville
Cette Brasserie était propriètaire de plusieurs cafés notamment à Marquette-lez-Lille et aux alentours. Elle appartenait aux familles Gourlet et Fumery. On trouve quelquefois l'orthographe Vanneufville. Cette brasserie a été connue également sous le nom de Brasserie Saint Vital, et Brasserie Vanneufville Frères.
La Brasserie H. Marchand-Fontaine
On signale dans le Bulletin de Lille en mai 1906, que Fidèle Sarazyn était représentant de cette brasserie au 24 rue Godefroy à La Madeleine.
La Brasserie Les Prévoyants
La Brasserie Verschave-Outters
La Brasserie C. Carbonnet
Cette brasserie deviendra la Brasserie Carbonnet-Waterlot, puis Brasserie Sainte Marie Madeleine.
La Brasserie Saint Armand
Connue aussi sous le nom de Brasserie Debavelaere. On est surpris du nombre de brasseries avec l'épitête saint, dans la ville de La Madeleine.
La Brasserie Saint Joseph
C'était la brasserie de Paul Verlynck.
La Brasserie Vanderhaghen
L'ingénieur Boone construira entre 1908 et 1910 cette malterie, due aux frères Fiévet, architectes. Située au 28 de l'ancienne rue nouvelle, devenue rue de la malterie, comme il se doit, cette bâtisse à l'aspect d'une forteresse. En 1910, une usine d'acide carbonique située sur la commune de La Madeleine était alors annexée à la malterie.
La Brasserie Lambelin Sénéchal Delannoy
On y brassait la Bock du Manoir, une bière de luxe la Spécial Manoir et la Star's beer.
La Brasserie Desmont Deroy
La Brasserie malterie d'Hempempont
C'est Louis Leclercq-Taffin, maire d’Hem de 1896 jusqu'à son décès en 1899, qui a surtout développé la ferme brasserie de son père César.
Le mercredi 3 Août 1890, un nombre important de brasseurs de la campagne se sont réunis au Café Français. Après une allocution de M. Leclercq-Taffin, brasseur à Hem, M. De Jaeghere, brasseur à Lesquin, a proposé la création d'un syndicat des brasseurs de la campagne, expliquant l'utilité qu'il représentait, et dont le but serait de défendre les intérêts de la brasserie de campagne lorsqu'ils se trouveraient en opposition à ceux des brasseurs des villes. A l'unanimité, les brasseurs présents ont reconnu la nécessité de cette association.
La Brasserie Brabant Desprets à Hem était dépositaire de la Bock de Bohème une bière spéciale qui existait en brune et en blonde.
La teinturerie Rémy Lenfant et Cie fut érigée vers 1920 à l'emplacement de l'ancienne Brasserie du Rivage, située dans la rue du même nom, ayant appartenu à M. Delecroix et construite à une date inconnue. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'usine est détruite par un incendie à l'exception des bâtiments situés en bordure de rue. Reconstruite en 1950, l'entreprise est toujours en activité : elle pratique le blanchiment, l'apprêt et la teinture sur bobines et sur écheveaux des fils de laine, de lin, de coton et de fibres synthétiques ainsi sur les articles confectionnés. L'usine emploie aujourd'hui 30 personnes.
La Brasserie Desprets Bonte, installée rue Jules Guesde, au lieu-dit le Monceau, est mentionnée sur le cadastre de 1890 sous l'appellation Paul Desprets. Demande de maintien en activité en 1892 par MM. Desprets Bonte. Rachat et agrandissement par M. Brame à une date inconnue. Cessation d'activité à une date inconnue.
Construction de la Brasserie de la Citadelle, au 123 à 131 rue du Général Leclerc, vers le milieu du XIXe siècle. Demande de maintien en activité en 1892 par M. Victor De Clercq. Installation en 1923 de la manufacture Electra par M. Lespir, qui fabrique et vend des produits industriels et matières premières pour la savonnerie et la production d'apprêts. Arrêt de la fabrication à une date inconnue. Devenue ensuite une usine de traitement des corps gras Electra, actuellement magasin de commerce et bureaux.
L'Abbé Coulon, dans son histoire d'Halluin parue en 1902, nous apprend qu'il existe sept brasseries à Halluin en ce début de siècle. La ville est située à la frontière belge et est peuplée de beaucoup de Flamands qui aiment bien la bière, on dénombre à cette époque 270 cabarets.
La Brasserie Saint-Hilaire
Léon Lescroart reprend une ferme brûlée pendant la guerre de 1870. Avec les dommages de guerre il la reconstruit et lui adjoint une activité de brasserie : la brasserie Saint Hilaire, du nom du patron de la paroisse principale de la ville. L'association d'une ferme et d'une brasserie est fréquente à cette époque. Le fermier cultive l'orge et achète le houblon, l'eau est fournie par un puits voisin. Les particuliers achètent leur bière de ménage en fûts. Cette activité dure jusqu'en 1924.
Située au 245 rue de Lille, la Brasserie Olivier deviendra la Brasserie Duverdun puis la Brasserie Beyls.
La Brasserie Beyls
En 1870 Monsieur Olivier achète un terrain vague à l'entrée d'Halluin pour y construire une brasserie. En 1896, à la mort d'un de ses fils, il la cède à M. Adalbert Duverdyn qui l'exploite à son compte jusqu'en 1910. A cette époque les bâtiments sont repris par Prosper et Jean Beyls. Ils subiront les deux guerres mondiales avec l’occupation allemande. On y fabrique 5 brassins en cuve pendant l'hiver et 7 brassins pendant l'été. Chaque brassin a une contenance de 80 hectolitres. Leur marque déposée est " Idéal Bock ". On y fabrique de la bière jusqu'en 1962.
Elle était située au n° 1 route de Linselles.
Elle est fondée en 1888 par Jules Demeestere qui quitte l'usine familiale de tissage. II achète des terrains de part et d'autre de la ligne de chemin de fer, près de la gare d'Halluin. Le 15 février 1892, le Préfet du Nord lui accorde une autorisation d'exploitation. Il réalise deux forages profonds de près d'une centaine de mètres car l'industrie brassicole est grosse consommatrice d'eau.
Le bâtiment de la brasserie est imposant. Il comporte 5 niveaux car les transferts de liquide se font par gravitation naturelle. Tout en haut nous avons les cuves de fabrication du moût, puis les cuves de fermentation à air ambiant, puis le filtrage. Puis la bière est mise en fûts de bois qui sont gardés au frais pendant quelques semaines avant d'être livrée. A côté du bâtiment principal, on construit une chaufferie avec une chaudière à vapeur et un générateur qui fournissent l'énergie et une tonnellerie pour le montage et l'entretien des fûts. De grandes écuries abritent les six chevaux qui tirent les grands chariots si caractéristiques avec le cocher et son aide juchés tout en haut sur un banc couvert d'une capote. Les fûts y sont alignés sur des doubles rails. Ils contiennent 100 ou 200 litres chacun pour les cafés et 15 ou 30 litres pour les particuliers. La bière est dite de fermentation haute et uniquement blonde. Elle est vendue sous la marque « Helder »
La Brasserie Beylemans, située au 273, 277 rue de Lille, était une usine d'eaux gazeuses dite Brasserie Joseph Beylemans, puis Beylemans Frères ; puis usine d'eaux gazeuses Eugénie Beylemans.
Le 19 octobre 1896, le Conseil Central de Salubrité de la Préfecture du Nord, autorise les frères Beylemans à implanter une brasserie en respectant les règles en vigueur à l'époque. Ils s'installent au 201, rue de Lille à Halluin. En quelques années la production atteint 60.000 hectolitres par an.
La fabrication de bière se fait à partir d'orge malté et de houblon d'Alsace. Chaque brassin de 80 hectolitres doit être déclaré au service des Régies des Contributions. Sous la marque J.B. « Coq Hardi » les frères Beylemans alimentent en priorité 60 estaminets ou hôtels sous leurs licences. En 1914 une partie de la brasserie est détruite, après la guerre les livraisons reprendront avec des camions hippomobiles, Au cours de la seconde guerre mondiale les chevaux sont réquisitionnés par les armées d'occupation, des bœufs les remplaceront avec beaucoup de satisfaction. Après la guerre cette brasserie est reprise par Eugène Beylemans, en fusion avec la brasserie du Coq Hardi.
La Brasserie Maille Lepers
La Brasserie a été fondée en 1905 par Auguste Maille dans la ferme qu'il occupait. Située au n° 4 sur la Grand Place, elle a appartenu à la même famille depuis sa création et son activité n'a souffert d'aucune interruption. Auguste Maille cède son entreprise à sa fille qui passera la main en 1938 à son fils aîné. Prisonnier de guerre, c'est sa femme qui assura la production pendant la guerre. Leur fille épousera en 1950 Bernard Lepers, de la Brasserie Lepers Frères à Lille. Bernard Lepers reprend l'activité de brassage qui se poursuit de nos jours. Actuellement la brasserie produit l'Angélus et la Pastor Ale. En 1927 la production s'élevait à 10 000 hectolitres de bière de fermentation haute ; en 1946 la brasserie produisait 25 000 hectolitres de fermentation mixte, en 1977 7000 hectolitres et en 1992 4000 hectolitres. Sont en place un concasseur Meura, une cuve-matière-filtre, deux cuves à ébullition en cuivre martelé de 70 hectolitres chacune, et un filtre Kieselgur. En 1977 la brasserie employait 13 personnes.
La Brasserie Sainte-Marie Dubus-Deffontaines à Annappes
La Brasserie qui avait pour emblème le Lion des Flandres commercialisantes bières sur ce thème et celui de la chevalerie. La Lion d'Or, la Lion Rouge, la Bock Lion d'Or et la Bock Lion Rouge, la Super Export Lion d'Or, la Chevalier et la Knight's ale.
Si Mons-en-Barœul conserve la seule ancienne brasserie encore en activité parmi les dizaines qui peuplaient le paysage de l'agglomération lilloise, il y avait dans cette ville d'autres établissements qui eux aussi ont disparus.
La Brasserie l'Avenir
Ci-dessous cette photo prise en 1937 montre sur l’imposte le nom de Victor Lelièvre. Ce maire de la commune de Mons-en-Barœul, décédé en 1922, avait exploité avec son épouse Adélaïde Fiefvet, rue Daubresse-Mauviez, ce café qui fut aussi le siège du parti socialiste S. F. I. O. L’enseigne “ La Coopérative l’Avenir ” rappelle qu’il fut l’un des fondateurs de cet établissement sis à Fives-Lille. Au décès de son père, c’est le fils, également prénommé Victor qui reprit cet estaminet, avec sa femme Lucienne Maes. Sont présents M. Pollet, Mme Lelièvre (dans l’encoignure de la porte), la petite fille Lelièvre (future épouse Dutriez), M.M. Désiré Lefebvre, Édouard Deroy, Sadaune, Murray, Vanuxem dit Louis Soupape et Florimond Bonte.
La Brasserie du Tape Autour
La Brasserie Lammens-Lutun
La Brasserie Lammens, au 167 route de Roubaix, actuelle rue du Général de Gaulle, a été ouverte en 1892. Elle fut reprise par Monsieur Lammens, puis par Charles Lutun.
Sur cette vue de 1920, devant l'estaminet Rémy attenant à la brasserie de Charles Lutun, la distribution de lait faisait concurrence à la bière de la brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul, comme on le voit sur l'inscription en lettres gravées sur la vitrine ...
La Brasserie Motte-Cordonnier est une brasserie familiale historique basée dans les Hauts de France à Armentières. Les premières traces de cette brasserie datent de 1650. Certains évoquent des dates plus lointaines avant un document écrit en 1650 qui atteste que Pierre Valenton était brasseur à Armentières le long d’un bras de la rivière la Lys. Appelée à cette époque Brasserie de l'étoile, son fils transmet la brasserie à Jean de Coussemacker qui la fait rentrer dans la famille Motte-Cordonnier en 1752.
Détruite durant la Première Guerre mondiale, René Motte la reconstruit, en 1920, le long de la Lys à l'extérieur d’Armentières et la modernise pour en faire une des plus grosses brasseries du Nord de la France.
Dans les années 1970, le marché de la bière se structure autour de gros acteurs qui répondent a une consommation de masse avec une guerre prix/volume poussée par la grande distribution. Les Brasseries Motte-Cordonnier, qui à cette époque était trop importante pour faire partie des micro brasseries et trop petite pour atteindre une taille critique, se fait racheter par le groupe Sébastien Artois. En 2018 le dernier brasseur Motte-Cordonnier, Bertrand Motte, décède, sa famille décide de relancer la marque
Actuellement, 5 bières sont brassées : René, Émile, Camille, la bière de famille, et celle des 100 ans du Beffroi. Leurs appellations ont toutes une signification, une histoire en lien avec la Brasserie Motte Cordonnier.
La René est une bière en hommage au grand-père d’Henry Motte. Cette bière spéciale titre à 6 degrés et est particulièrement légère en bouche, généreuse et rafraichissante. Elle est produite à base de houblons des Flandres
La bière Émile porte le nom d’un ancien ingénieur en fermentation de la brasserie. La bière qui lui est dédiée est une triple assez forte de 9 degrés. C’est une bière assez charnue, au nez épicé mais tout de même assez rafraîchissante.
Camille, l’arrière-arrière-arrière-grand-mère est une IPA blanche. Cette dernière est à l’origine du nom « contemporain » de la brasserie. On y trouve des notes d’agrumes et de mandarine citronnée.
Après la René, la Camille, l’Émile, la bière de famille et celle des cent ans du beffroi, est apparue la Fernand. « Une bière avec un goût de foin, de terroir, de campagne, estime Henry Motte, le jeune patron de la brasserie familiale. Elle porte le nom de l’arrière grand-père de l’agriculteur qui récupérait nos drèches. »
Une première fournée de 5 000 bouteilles de 33 cl pour un premier lot a priori éphémère. « Les deux précédentes, la bière de famille et celle des 100 ans du beffroi, l’étaient aussi à l’origine », continue le patron de Motte-Cordonnier. Mais elles ont finalement rejoint la gamme. « Du coup, on ne s’interdit pas, en cas de succès, de pérenniser aussi la Fernand. »