A chaque période troublée de notre histoire récente, par
pénurie de monnaie, thésaurisation de monnaies d’or et surtout des
divisionnaires en argent, réquisition des monnaies en bronze pour la « machine
de guerre », il fallut faire face et trouver des solutions pour continuer à
faire fonctionner l’économie, d’où la création des monnaies de nécessité.
Ces monnaies ont été émises à quatre époques, pendant la
Révolution Française et lors des guerres de 1870, 14-18 et 39-40. En 39-40, la
situation est différente des périodes précédentes, le recours aux monnaies de
nécessité n’est plus la cause d’une quelconque thésaurisation, mais du fait de
la décision de l’Etat de fermer les succursales de la Banque de France et des
guichets du Trésor Public menacés devant l’avancée allemande, ce qui induit la
fermeture des guichets des banques commerciales. Ces émissions furent peu
nombreuses et ne circulèrent que peu de temps.
Les émissions les plus fréquentes l'ont été durant les années 1914-1920. Ces jetons sont en métal de moindre coût que les pièces originales. Il s'agit souvent de laiton, de fer ou de zinc. Les pièces dites de nécessité,
sont assez fréquentes avec la marque des différentes brasseries
Ce jeton en laiton des Brasseries Pelforth, est cependant le seul exemplaire connu. Il a été
utilisé lors de la première guerre mondiale, et a été retrouvé en Allemagne. Sur
l'avers figure la mention Brasseries Pelforth, qui correspondait à l'achat qui
pouvait être fait avec ce jeton. Sur le revers la mention en allemand :
Naßtreber 1er Ausgabe.
Les pièces de nécessité étaient parfois élaborées par des établissements afin de servir à payer une consommation. On trouve aussi des rondelles pour l'utilisation d'une machine.