Trois siècles d’histoire brassicole, un ouvrage à lire sans modération
Jacques Desbarbieux et Guy Selosse ont édité leur livret sur
les brasseries à temps pour la braderie de dimanche. Ces deux piliers de
l’association historique Eugénies, proposent un livret sur les brasseries de
Mons-en-Barœul. La commune a toujours
été une place forte de la production de bière.
MONS-EN-BARŒUL
Jacques Desbarbieux et Guy Selosse, passionnés d’histoire
locale, avaient le projet de sortir l’ouvrage pour la braderie de la fin juin.
C’est chose faite. Il s’agit du sixième fascicule de cette
série. Mons-en-Barœul est, depuis plusieurs siècles, une place forte de la
bière. Parmi toutes les petites brasseries de la fin du XIX e siècle, l’une
d’elles va connaître un essor étonnant. Elle perdure, aujourd’hui encore, sous
la marque Heineken, et demeure l’un des pôles économiques très important de la
ville.
Au début du XXe siècle, une dizaine de petites brasseries cohabitent encore avec la grande brasserie coopérative.
LA BRASSERIE COOPÉRATIVE
Les établissements Léon-Delattre vont ainsi connaître un
destin particulier. Ils figurent sur un plan de 1881 et évoquent plus un corps
de ferme qu’un site industriel. Ils sont rachetés au début du XX e siècle par
les époux Waymel. La petite brasserie est considérablement agrandie et
modernisée.
Elle sera inaugurée en 1903 sous l’appellation « Brasserie
coopérative de Mons ». La petite entreprise n’a de « coopérative » que le nom.
La très grande majorité des actions appartient aux époux Waymel qui ont trouvé
dans ce statut un biais juridique pour réduire leurs impôts. Elle va se
développer de manière étonnante.
En 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale, c’est une
des toutes premières brasseries françaises.
BRASSEUR ET TONNELIERS
La fabrication des tonneaux, destinés à commercialiser la
bière, va employer un nombre considérable d’ouvriers. Le quartier du Tape-Autour
existe toujours. Il évoque le geste des ouvriers encerclant les ferrailles
autour des barriques. Au début du siècle, une dizaine de petites brasseries
cohabitent encore avec la grande brasserie coopérative. Elles cesseront leur
activité peu à peu.
JEAN DEFLANDRE ET LES BIÈRES DU PÉLICAN
À l’autre bout de la métropole, près du port fluvial à
Lille, naît une autre brasserie, le Pélican, en 1921. Sa réussite industrielle
est remarquable. Elle prendra, dans les années 1950, le contrôle de la
brasserie monsoise sous la direction de Jean Deflandre, un remarquable
dirigeant. Le pélican se décline et imagine des milliers d’objets. La brasserie
a choisi pour emblème le pélican qui va au cours des années prendre différentes
formes allant vers la simplicité et le dépouillement. Les sous bock, les
bouteilles, les verres, tout le matériel publicitaire se compte par millions et
vont accompagner la marque.