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Les bureaux rue de l'Hôpital Militaire à Lille

La Brasserie de Mons-en-Barœul, dont les usines étaient installées au 363 rue du Général de Gaulle, possédait deux bureaux dits de commandes en dehors de cette ville.

Une adresse à Roubaix au n° 16 bis de la rue du Général Sarrail et une autre à Lille au n° 7 de la rue de l'Hôpital Militaire.


Entête d'une facture, datée du 30 août 1963, avec les adresses des bureaux roubaisien et lillois.


Le personnel de la Brasserie de Mons-en-Barœul est ici photographié avec des membres de leurs familles devant le siège des bureaux lillois, au n° 7 rue de l'Hôpital Militaire. 
Document de la collection de Jacques Desbarbieux ©.


Le lieu existe toujours en 2024, après avoir accueilli diverses activités.


Le même endroit photographié par Alain Cadet fin août 2024.

Ce document a été reproduit dans un " Avant-Après " paru dans l'édition de Villeneuve d'Ascq de la Voix du Nord, le dimanche 1er septembre 2024.



Nous sommes avant-guerre au n° 7 de la rue de l’Hôpital Militaire à Lille. Mais, la plupart de ceux qui posent devant l’objectif sont des habitants de Mons-en-Barœul. C'est, une petite commune de la banlieue. Il s’agit peut-être de vos grands-parents ou de vos arrière grands-parents. La photo est prise beau jour festif d’avant-guerre... peut-être un 14 juillet. Les enfants et le drapeau national sont de sortie. Ce n° 7 est le siège de Brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul. C’est la première brasserie de la région. Elle produit plus de 250 000 hl de bière par an. Ce lieu campagnard manque de prestige. C’est pourquoi on a transféré les bureaux, à Lille, la capitale des Flandres. Cet endroit central, au bout de la rue de Béthune permettait d’atteindre la gare facilement. Une ligne de tramway reliait la brasserie monsoise et la Grand’Place en moins de trente minutes.

 

Aujourd’hui, la rue passante et ses rails de métro ont fait place à un endroit interdit ordinairement aux automobiles... revêtu de pavés décoratifs. C’est ce qu’on appelle, « une rue piétonne ». C’est pour cela que l’on y rencontre beaucoup de vélos. Le n° 7 est toujours un immeuble de bureaux. Il abrite « Alter Via », un important cabinet d’avocats. Les associés sont au nombre de 9. L'endroit est beaucoup moins passant que dans les années 1930. L’hôpital militaire a fermé. La Préfecture qui avait installé à la place ses services de carte grise et de permis de conduire ne reçoit plus de public. Ces démarches administratives ont été dématérialisée.  Avec la COVID et le confinement, le quartier était sinistré. De nombreux locaux commerciaux étaient vacants. Il commence à reprendre un peu de couleurs. Le commerce voisin est désormais un magasin de décoration.


Alain Cadet (CLP)



L'article d'Alain Cadet est paru dans un format un peu différent dans l'édition de Lille de la Voix du Nord du mardi 3 septembre 2024.