En 2014, l'usine nordiste bénéficie d'investissements massifs de sa
maison mère
C'est la capitale nordiste de la bière, mais elle est mal
connue. Et pour cause : on ne visite pas souvent le site Heineken, qui emploie
264 salariés à Mons-en-Barœul. Et pourtant l'usine, qui a produit 280 millions
de litres de bière en 2013, vient juste d'augmenter sa capacité de production
de plus de 10 %. L'investissement, qui se monte à 9,5 millions d'euros, devrait
permettre 34 embauches à terme. Un petit tour s'impose.
Qu'y produit-on ?
Avec 2,8 millions d'hectolitres par an,
l'usine nordiste est de loin le plus gros des trois sites Heineken en France.
Aujourd'hui, 132 références y sont produites, les principales étant la marque
Heineken (dont la production à Mons a débuté en 1990), la Pelforth, marque
historique lilloise, et la Desperados.
Pour qui ?
Plus de 90 % des fûts et bouteilles de Mons sont
destinés au marché français. En amont, 86 % des 50 000 tonnes d'orge maltée
brassées par l'usine sont produites en France.
Quel avenir ?
Heineken n'est pas à l'abri des coups de
pompe, comme en 2005 ou en 2008, qui avait vu le licenciement de 60 salariés.
Mais la nouvelle ligne, adaptable et rapide (jusqu'à 65 000 bouteilles par
heure), permettra de produire davantage de références pour coller au marché.
« Les ventes baissent en volume, mais progressent en valeur, analyse Pascal
Savrié, président de Heineken France. Nous cherchons à capter cette clientèle
prête à payer un peu plus cher. »
Heineken, une bière régionale ?
« Malgré la Pelforth, nous
avons une image de multinationale, donc nous n'avons pas l'ambition de
concurrencer les brasseries régionales, très actives ici », assure Pascal
Savrié. Pour autant, Heineken (dont la production représente 48 % du total
régional) est un pilier de la Confrérie du Houblon d'Or et participera, en
octobre, au salon « Terre de brasseurs », à Arras.
2O Minutes Olivier Aballain
■ Histoire d'une usine